Les principes d’un dialogue efficace avec les enfants

17:18 - August 06, 2024
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IQNA-Dans notre culture historique et religieuse, l’accent est mis sur « la recherche de la connaissance du berceau à la tombe ». 

Élever un enfant nécessite des connaissances, et plus en tant que parents, nous en serons conscients, moins nous aurons des moments difficiles. 

Mojgan Hushiar, psychologue spécialisée dans le domaine des enfants et des adolescents, pour l’Agence iranienne de presse coranique, traite différents sujet et apporte des solutions qui facilitent le chemin de la parentalité.

Dans le 11ème discours intitulé « Bilan opérationnel d'un dialogue efficace », elle a déclaré : « Pour clarifier et mieux comprendre les dimensions d’un dialogue efficace, il est très important de respecter les principes et l'ordre d’une conversation efficace.  Présentons d’abord le but de notre conversation.

Par exemple, parvenir à un accord pour acheter ou non des écouteurs. Nous sommes censés écouter et parler dans une communication constructive. Dans le processus de dialogue, nous veillons à écouter activement. Le dialogue est gagnant-gagnant et nous n’allons pas sortir vainqueur à l’issue de la rencontre. Par exemple, nous proposons à notre enfant de parler de l’achat d’écouteurs. S’il est d'accord, nous continuons, s’il n’est pas d'accord, nous lui demandons de choisir un moment qui nous conviendra aussi.

Nous lui demandons pourquoi il souhaite acheter des écouteurs. Par exemple, en réponse, il dit : « Je veux écouter de la musique, marcher et faire mon travail » En réponse, nous disons : « Si la seule raison d'acheter des écouteurs est d'écouter de la musique tout en faisant autre chose, cet achat peut réduire la communication avec la famille. Écouter de la musique de cette manière, ne nous permet pas d’écouter ta musique et de comprendre tes goûts musicaux. En dehors de cela, si tu n'entends pas le bruit dans la rue, cela peut être dangereux. Nous devons aussi voir si écouter de la musique avec des écouteurs ne pose pas de problèmes d'audition. « Il faut que je me renseigne ». « À mon avis, il vaut mieux dépenser cet argent pour quelque chose qui nous posera moins de problèmes et qui ne sera pas mauvais pour ta santé, cependant, je suis prêt(e) à t’écouter ».

L'enfant pourra répondre : « Ce que tu dis est vrai, mais tous mes amis ont des écouteurs ». 
Vous pourrez lui dire qu’il n’est pas possible de faire tout ce que font les autres, que se comporter différemment, dans le sens des valeurs, peut créer une nouvelle voie pour la croissance des autres et de nous-mêmes, et que nous pouvons être influents au lieu d'être influencés par les autres. 
Nos enfants acceptent de nous ce que nous faisons, pas ce que nous disons. Si nos paroles n’ont pas d’influence, c’est peut-être parce que nous n’y adhérons pas.              

Nos enfants ne reçoivent pas de pouvoir de notre part par le biais du pouvoir financier, mais le pouvoir des parents vient de la façon dont ils gèrent les problèmes et de leur capacité à les résoudre. Exprimer notre impuissance face aux problèmes financiers n'aidera pas nos enfants. Un parent impuissant fait peur à l'enfant. Nous sommes des parents qui font des erreurs et ne sont pas surhumains, mais nous sommes capables de surmonter les défis en résolvant les problèmes et en les acceptant. L’aptitude humaine à vivre ne s’acquiert pas uniquement par des moyens financiers. Si nous, les parents, vivons de façon saine et faisons de notre mieux, il n’y a pas de raison de se sentir mal. Il est tout à fait naturel que de mauvaises conditions financières imposent une forte pression psychologique sur la famille, mais le maintien de la paix de l'environnement familial est entre les mains de nous, parents. Nous pouvons informer nos enfants de nos conditions financières pour qu'ils soient libérés de l'angoisse de l'ambiguïté. Par exemple, disons : « Les conditions ne sont pas si mauvaises, nous trouverons un moyen ».  Il ne faut pas que nos enfants sentent que la situation est hors de contrôle. Laissons nos émotions s'apaiser et réfléchissons à nos possibilités. En fonction des conditions et des possibilités, concevons une solution possible à notre problème, puis prenons une décision et mettons-la en œuvre. 

Le but de cette réunion est de concentrer nos efforts sur les besoins émotionnels et affectifs de nos enfants plutôt que sur leurs exigences financières. On ne se précipite pas, on prend son temps et on observe. Il est nécessaire de connaître le monde de nos enfants. Plus nous connaîtrons les caractéristiques individuelles de nos enfants, mieux nous les comprendrons. Acceptons qu'ils ne puissent pas voir le monde comme nous. L'observation objective est une compétence qui nous aide dans toutes les situations ».

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