Dans son nouvel éditorial, l'auteur et analyste du monde arabe, Abdul Bari Atwan, déclare : « La Cisjordanie de Palestine est devenue, ces jours-ci, le théâtre d'une intifada armée sans précédent, contre le régime sioniste. Le courage de ses jeunes combattants constitue un tournant majeur dans la guerre israélo-arabe, et indique le début de l'effondrement du régime sioniste dans les territoires palestiniens occupés, et la libération des territoires palestiniens.
La différence entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, est que la Cisjordanie est étroitement liée aux occupants et à leurs colonies, et sa superficie est plusieurs fois supérieure à celle de la bande de Gaza. La première Intifada armée en Cisjordanie, a commencé en 2000, après la défaite de Camp David, et a duré quatre ans. Malheureusement, Yasser Arafat a cédé à la pression et s'est laissé prendre au piège des sionistes avec l'encouragement des pays arabes et d’autres pays, et cette Intifada a échoué.
Les développements récents ne montrent pas seulement l'unité sur le terrain et la solidarité armée avec la bande de Gaza et ses combattants, mais aussi l'unité des groupes et la coordination complète entre eux, à tous les niveaux, l’abandon des accords d'Oslo et le rejet de leur légitimité.
Lorsque les bataillons des martyrs d'Al-Aqsa (branche militaire du Fatah), les bataillons Qassam, (branche militaire du Hamas), Saraya Al-Quds, (branche militaire du Jihad islamique de Palestine), et les combattants de l'unité Abu Ali Mustafa (affiliée au Front de libération de la Palestine) entrent sur le terrain avec force, cela signifie que le nouveau mouvement Fatah a répondu aux appels à la mobilisation générale.
Cela a conduit à des conflits héroïques sur le terrain, qui pourraient amener les combattants de la bande de Gaza à s’incliner devant lui, à faire regretter Netanyahu et à donner des remords à ses hauts responsables militaires.
Le Fatah est le mouvement le plus puissant de Cisjordanie et sa participation à la bataille contre les occupants, dans le nord de la Cisjordanie, signifie la fin des accords d'Oslo et le retour à la lutte armée comme seule voie de libération complète de la Palestine.
L'émergence des bataillons des martyrs d'Al-Aqsa (branche militaire du Fatah) et la création de deux branches affiliées : Abu Ali Ayad et Arin Al-Asoud, ne signifient pas seulement la fin de l'Autorité palestinienne mais signifie aussi la désintégration de ses 60000 forces de sécurité, et le ralliement d'un grand nombre d'entre elles aux bataillons de la résistance et au soulèvement contre les accords d’Oslo, et la fin de la plus grande trahison de l'histoire de la Palestine, c'est-à-dire la défense des occupants et la répression des forces de la résistance en échange de la solution trompeuse des deux états ».
Abdoul Bari Atwan, soulignant que les forces d'occupation israéliennes ont utilisé des hélicoptères et des drones pour la première fois, au cours des deux derniers jours, pour contrer l'Intifada armée en Cisjordanie, a écrit : « L’important n’est pas la possession d’armes modernes et avancées, mais la volonté, la force et la détermination des combattants palestiniens jusqu’à la fin de l'occupation. L’Intifada armée en Cisjordanie, a commencé et ne s’arrêtera pas, et pourrait s’étendre aux zones occupées en 1948 qui disposent d’éléments très importants pour la libération des terres palestiniennes : des armes, la volonté et une longue liste de martyrs.
La Cisjordanie est en train de devenir une jungle armée, et la technologie de production de missiles de Gaza commence à s’infiltrer dans ses usines souterraines.
Si le nord de la Palestine occupée a été vidé de ses colons israéliens, à cause des roquettes de la résistance islamique du Liban, les colons du nord et du sud de la Cisjordanie commenceront également à migrer rapidement. Le petit Israël deviendra de plus en plus petit et le « grand Israël » deviendra une illusion.
Ce sont les miracles de la Tempête Al-Aqsa, née au cœur de la bande de Gaza, qui s'est propagée en Cisjordanie et dans la plupart des grandes capitales arabes.
Le processus de fuite est inévitable et ne se limitera pas aux seuls colons israéliens. Sans aucun doute, il touchera tous les dirigeants arabes qui ont collaboré, ouvertement ou secrètement, avec les sionistes ».