Conseils de l'Imam Reza (as) à son fils au sujet des pauvres et des nécessiteux

7:31 - September 04, 2024
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IQNA-Mohammad Ghafourinejad, professeur à l'Université des religions et des écoles islamiques, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, à l'occasion du martyre de l'Imam Ali bin Musa al-Reza (as), a déclaré : « l’Imam Reza (as) est un modèle pour tous jusqu'au Jour du Jugement, dans les affaires familiales, individuelles, politiques et sociales. 

L'un des éléments les plus importants du style de vie de l'Imam Reza (as) est la confiance en Dieu. L’Imam Reza (as) ne considérait pas la prière et le jeûne fréquent comme des signes d’adoration. Il considérait plutôt la façon de penser comme une véritable adoration. 

Les poètes jouaient un rôle médiatique à l'époque des Imams (as) et la poésie avait une fonction médiatique encore plus importante que les sermons car les gens mémorisaient très vite les poèmes et les récitaient dans différents cercles et rassemblements. 

L'Imam Reza (as) a donné sa chemise à Daabal qui était l'un des poètes des Ahl al-Bayt (as) en récompense, et a dit : « Cette chemise a une grande valeur car j'ai prié mille rakats dans cette chemise, et chaque nuit, j'ai lu mille versets du Coran ». Bien sûr, le nombre 1000 a peut-être été utilisé pour marquer l’importance spirituelle de cette chemise, mais il n'est pas impossible que ce nombre de rakats ait été réalisé, surtout pendant les longues nuits d'hiver.

Dans une conversation avec Imran Sabi, Hazrat l'a invité au monothéisme et à l'unicité de Dieu. Le débat a atteint son apogée, le cœur d'Imran s'est adouci et il était sur le point de reconnaître la vérité quand Hazrat a interrompu la conversation car c’était l’heure de la prière, disant qu’il poursuivrait la discussion après la prière.  Cela montre l'importance que l’Imam (as) accordait à la prière.

محمد غفوری نژاد

Les responsables gouvernementaux devraient planifier leurs programmes de manière à ce que les réunions, conférences et discours ne coïncident pas avec l'heure de la prière, et s'il n'y a pas d'autre moyen, d'accomplir la prière à l'heure et de reprendre ensuite, la réunion. 

L’Imam attachait une grande importance à la récitation du Coran, à la propreté et à l’ordre à l’intérieur de la maison, tout comme à l’extérieur. Il teignait régulièrement sa barbe en noir et n'oubliait pas de se peigner. Hazrat était toujours parfumé et utilisaient plusieurs sortes de parfums, le oud indien, l’eau de rose et le Musc. L’Imam recommandaient fortement de se parfumer tous les jours, tous les deux jours ou le vendredi. 

L'Imam Reza (as) était toujours souriant et agréable, mais il ne riait pas, son visage était marqué par un doux sourire. Il n'interrompait jamais quelqu’un à moins que la personne en face de lui, n'interrompe son discours. 

Il mettait l'accent sur les bonnes manières et disait : « Celui qui est plus proche de moi est plus poli, surtout avec sa famille ». L'Imam Reza (as) comme les autres Imams (as) accordait une grande importance aux parents. Quelqu'un a demandé à l'Imam : « Si mes parents ne donnent pas le droit de l'Imam (le khums), dois-je prier pour eux ? » Il a dit : « Prie pour eux et fais la charité en leur nom, et s'ils sont vivants, sois patients avec eux, même s'ils ne croient pas en notre Imamat ». Dans la discussion sur le mariage et le choix du conjoint, l’Imam considérait le mariage comme un facteur de perfection humaine. Une femme a dit à l'Imam Bagher (as), qu'elle n'avait pas l'intention de se marier afin d'atteindre la vertu et la perfection. L'Imam lui a dit : « Ne fais pas cela car si cela est vrai, Hazrat Zahra (as) ne se serait pas mariée et personne n’a atteint son statut ». 

L’Imam déclarait que deux rak'ahs de prière d'une personne mariée sont plus acceptables que le jeûne le jour, et les prières, la nuit, d’un ou d’une célibataire, et qu’il ne fallait pas retarder le mariage. L’Imam disait : « Vos filles sont comme le fruit d'un arbre, quand il est mûr il n'y a pas d'autre solution que de le cueillir ». Malheureusement, l'augmentation de l'âge du mariage a entraîné de nombreux problèmes sociaux, comme l'écart de l’âge entre les parents et les enfants que l'Imam Reza (as) a également souligné. 

L’Imam déclarait : « Les critères pour le mariage, sont la piété et la moralité. Si quelqu'un a ces deux caractéristiques, n'ayez pas peur de sa pauvreté parce que Dieu a pris en charge sa subsistance :
 

» وَأَنْكِحُوا الْأَيَامَىٰ مِنْكُمْ وَالصَّالِحِينَ مِنْ عِبَادِكُمْ وَإِمَائِكُمْ ۚ إِنْ يَكُونُوا فُقَرَاءَ يُغْنِهِمُ اللَّهُ مِنْ فَضْلِهِ ۗ وَاللَّهُ وَاسِعٌ عَلِيمٌ « 
« Mariez les célibataires d'entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes. S'ils sont besogneux, Allah les rendra riches par Sa grâce. Car (la grâce d') Allah est immense et Il est Omniscient » (Coran 24 :32)

Au sujet des enfants, qui sont un des besoins des sociétés humaines, en particulier de notre société, et que le Guide suprême a souligné, l'Imam Reza (as) déclarait que si quelqu'un ne laisse pas d'enfant, c'est comme s'il ne vivait pas parmi le peuple. Un enfant fait en sorte que la mémoire d'une personne reste dans le monde, et plus il y a d'enfants, mieux c'est.

L'Imam Reza (as) parlait avec beaucoup de respect à ses enfants. L'Imam Javad (as) était encore enfant lorsqu'il a perdu son honorable père, mais chaque fois que l’Imam Reza (as) s’adressait à l'Imam Javad (as), il l’appelait par son surnom, et utiliser ce surnom était un signe de respect pour son fils. Parfois, dans des expressions, il exprimait son amour pour lui.

Dans l'une des correspondances de l'Imam Reza (as), à son fils, l'Imam Javad (as), l’Imam dit : « Je sais que quand tu veux quitter la maison, les esclaves et les servantes te font sortir par la porte de derrière, afin que les gens qui attendent derrière la porte, ne quémandent pas ton aide. Par le droit que j'ai sur toi, chaque fois que tu sors, passe par la porte principale, et aies toujours des dirhams et des dinars pour aider les gens. Quand tes oncles te demandent quelque chose, ne leur donne pas moins de 50 dinars, et si une de tes tantes te demande de l'argent, ne lui donne pas moins de 25 dinars ». 

L’Imam conseillait de réciter l’Azan à la maison, à cause de l’attention des enfants, et disait que chaque fois que vous engagez quelqu'un pour un travail, vous devez vous mettre d'accord sur son salaire, avant de commencer le travail. L’Imam disait : « Si vous payez le montant prévu, il sera content, et si vous donnez plus, il sera content ». 

Hazrat insistait sur le respect de la justice, même envers les non-musulmans. À l'époque où l’Imam (as) était au Khorasan, une lettre des habitants de Nishabur parvint à Mamun qui disait qu’un zoroastrien avait ordonné qu'après sa mort, ses biens soient distribués aux pauvres. Le juge de Nishabur avait distribué ces biens aux musulmans. Mamun est venu voir l'Imam et lui a demandé si c'était juste. L'Imam (as) a dit : « Un zoroastrien lègue aux zoroastriens qui sont dans le besoin, par conséquent, le même montant de biens, provenant du trésor musulman, doit être partagé entre les Zoroastriens dans le besoin. Ce n’est pas parce qu’ils sont zoroastriens qu’ils doivent perdre leurs droits ». 

C'était le mode de vie de l'Imam Reza (as) qui n'a jamais fait de concessions à Mamun. Il avait l'habitude de souligner ses défauts et apparemment Mamun acceptait, même s'il était contrarié à l’intérieur ».

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