L'armée sioniste est très préoccupée par le fait que les politiques du gouvernement de Netanyahu et de ses ministres pourraient mener à un nouveau soulèvement. Cette inquiétude a conduit à un sentiment généralisé de désillusion et d'insatisfaction au sein des forces armées.
Selon ce rapport, l'armée du régime sioniste est particulièrement préoccupée par l'augmentation de la résistance palestinienne et la possibilité que celle-ci réussisse, notamment par des attaques à l'explosif artisanal et des tirs contre les véhicules israéliens. Ces inquiétudes ont poussé l'armée à retirer certains points de contrôle entre les colonies et les zones palestiniennes, contrairement aux souhaits des colons, afin d'empêcher les Palestiniens de rejoindre les manifestations massives.
Le rapport fait également état d'une profonde insatisfaction de l'armée sioniste concernant la gestion des prisonniers israéliens à Gaza et la direction des opérations militaires.
Les hauts dirigeants de l'armée sioniste estiment que les ingérences politiques du cabinet de Netanyahu, notamment celles d'Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité intérieure, et de Bezalel Smotrich, ministre des Finances, sont à l'origine de l'escalade des violences en Cisjordanie et de l'aggravation des tensions dans les régions de Jénine et Naplouse.
Un haut responsable de l'armée sioniste a déclaré que la situation actuelle est intenable et que l'armée est au bord d'une explosion majeure. Il a également averti qu'une troisième Intifada pourrait forcer l'armée à mobiliser des forces importantes qui ne sont actuellement pas disponibles.
Netanyahu, lors d'une réunion de sécurité à Tel Aviv, a déclaré que l'armée pourrait être contrainte de mobiliser davantage de réservistes pour faire face simultanément à tous les fronts avec une intensité accrue.
Un haut responsable de l'armée sioniste a également appelé le gouvernement à chercher des moyens d'apaiser les tensions plutôt que de les aggraver, en aidant les efforts de renseignement en Cisjordanie.
Le rapport souligne également les profondes divergences entre l'armée et le cabinet sioniste, dues aux critiques récurrentes du gouvernement envers l'armée, qu'il tient pour responsable des échecs dans la guerre de Gaza. Ces critiques, notamment à l'encontre du chef d'état-major Herzi Halevi, se sont intensifiées, certains appelant à sa démission.
Un haut responsable militaire a affirmé que ces accusations sont injustes et destructrices, nuisant aux efforts militaires.
Il a également accusé le cabinet de ne pas prendre les décisions stratégiques nécessaires, laissant l'armée dans une situation difficile.
Enfin, Yediot Aharonot a averti que ces divergences et échecs de gestion pourraient entraîner une vague de démissions au sein de l'armée sioniste, la rendant plus vulnérable face aux défis à venir.