Intifada à Paris : un militant pro-Palestine dans le viseur de la justice française !

7:43 - September 27, 2024
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IQNA-Fondateur du média « Islam et Info », Elias d’Imzalène sera jugé devant le tribunal correctionnel de la capitale le 23 octobre, pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ».

La date est désormais arrêtée : le militant propalestinien Elias d’Imzalène sera jugé le 23 octobre à Paris pour provocation publique à la haine, après son appel à « mener l’intifada » en France lancé lors d’une manifestation début septembre, a indiqué jeudi le parquet de Paris.

Fondateur du média « Islam et Info », il avait été placé en garde à vue mardi dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP). Placé jeudi sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention, il sera jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». L’enquête avait été ouverte après le signalement de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

« Mener l’intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers »
Le 8 septembre, lors d’un rassemblement propalestinien place de la Nation à Paris, Elias d’Imzalène avait incité les participants à « mener l’intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers » pour que « bientôt Jérusalem » soit « libérée », selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Le préfet de police Laurent Nuñez avait de son côté « mis en demeure » les déclarants du rassemblement de « s’expliquer sur les propos tenus lors de la manifestation », avaient indiqué ses services.

Elias d’Imzalène a reçu le soutien de diverses structures dont le Parti des Indigènes et le NPA.

Dans un communiqué publié lundi, ce dernier a estimé que le « mot d’ordre d’intifada (…) signifie la révolte, mais aussi la solidarité, l’internationalisme », et fustigé une « criminalisation de la mobilisation pour la Palestine ». La députée LFI Ersilia Soudais a quant à elle indiqué sur X avoir exercé son « droit de visite » dans les locaux de la BRDP lors de la garde à vue du militant, lui exprimant « tout (s) on soutien » dans une vidéo.

AFP

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