Trois ans de prison pour une militante pro-palestinienne en France
Selon Al Jazeera, le système judiciaire français a condamné une militante pro-palestinienne à trois ans de prison pour "apologie du terrorisme" en raison de ses publications sur les réseaux sociaux.
Dans ses publications, cette militante a exprimé son soutien à la Palestine et condamné les massacres israéliens dans la bande de Gaza.
Le jugement a été rendu à Nice, contre une femme de 34 ans accusée de 13 infractions, notamment "apologie de crimes contre l'humanité, incitation à la discrimination, incitation à la haine, etc."
Elle est mère, infirmière, étudiante en deuxième année de soins infirmiers et est détenue depuis le 19 septembre dernier.
Cette militante pro-palestinienne est l'une des fondatrices de l'association "De Nice à Gaza" et l'une des figures de proue des manifestations pro-palestiniennes à Nice depuis octobre 2013.
Dans un message, elle avait écrit : "Le 7 octobre est de la légitime défense pour les Palestiniens", et dans un autre message : "Depuis le 7 octobre, je suis anti-juive". Elle avait également félicité pour la mort des six prisonniers israéliens tués à Gaza en réponse au maire de Nice, Christian Estrosi, qui leur avait rendu hommage.
Lors de son procès le 21 octobre, elle a déclaré ne pas avoir mesuré les conséquences de ses propos. Elle a également affirmé en défense : "Un génocide est en cours, 40 000 personnes ont été tuées et plus de 90 000 autres ont été blessées. Je reconnais avoir tenu des propos très violents, mais je n'accepte pas l'interprétation qui en est faite."
En plus de la peine de prison, elle a été condamnée à publier le jugement à ses frais dans les journaux français "Le Monde" et "Nice-Matin" et à verser plus de 13 500 euros à un soldat israélien réserviste et à quatre associations luttant contre l'antisémitisme qui avaient porté plainte contre elle.
