La sortie de l’Occident des crises matérielles et spirituelles grâce à la philosophie islamique
A cette occasion, le journaliste de l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a eu un entretien avec le Dr Ayman Al-Masri, philosophe égyptien et directeur de l'Académie « Hekmat Aqli » qui a déclaré : « Littéralement, philosophie signifie amour de la sagesse, et à l'origine cela signifiait science, c'est-à-dire que la philosophie était équivalente à la science, et philosophe signifiait également érudit. Puis cette philosophie a progressivement évolué.
La philosophie grecque entra dans le monde islamique par Alexandrie, avec la fuite des philosophes grecs à Antioche et Harran, et atteignit Bagdad.
L’Oumma islamique était divisée en deux groupes. Le premier groupe avec Farabi, Ibn Sina, Tusi, Seyed Damad et Mulla Sadra, a accepté cette philosophie, l'a adaptée et développée en utilisant des textes religieux islamiques, et l'a utilisée pour défendre les croyances islamiques. Ensuite, cette philosophie a été transférée dans la partie occidentale du monde islamique et reçue par des penseurs occidentaux tels qu'Ibn Bajah, Ibn Tufail et Ibn Rushd, un grand philosophe musulman, qui a traduit et interprété les œuvres d'Aristote.
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Le deuxième groupe a adopté une position négative et considéré la philosophie comme une attaque culturelle contre l’Oumma islamique, contraire à la logique islamique et arabe. Ce groupe avait deux branches. La première branche a utilisé la logique aristotélicienne pour défendre les croyances islamiques, et c'est ainsi que sont nés des théologiens tels que Jovini, Eji, Abu Muhammad Ghazali, Taftazani, Fakhr Razi et Shahristan. La deuxième branche était celle de l’école Hanbalite qui avait une position très hostile, a excommunié et sanctionné la philosophie et les philosophes, et considérait la philosophie comme un blasphème contraire aux textes islamiques.
L’Occident a commencé à utiliser cette philosophie à la Renaissance, presque jusqu'au début du XVIe siècle, pour développer ses pensées et ses vues sur la vie, rationaliser les sciences et sortir de la situation sombre et superstitieuse du Moyen âge.
Cette philosophie s'est développée jusqu'à l'époque de Descartes qui a posé les bases de la philosophie occidentale moderne sur la raison sensorielle mathématique. Puis vinrent d’autres scientifiques qui donnèrent la priorité à la méthode expérimentale.
Ces deux approches, à savoir l’approche rationnelle et l’approche empirique, ont contribué au développement de la philosophie et de la science dans l’Occident moderne.
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L’approche matérialiste a atteint son apogée au XIXe et au début du XXe siècle. Cette approche a prévalu jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, et de là ont émergé les courants fascistes, nazis et impérialistes coloniaux, qui considéraient l’homme comme un robot scientifique sensoriel et expérimental. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe est entrée dans la phase du postmodernisme, qui niait toute norme et toute valeur rationnelle, théorique ou pratique.
La philosophie joue un rôle dans la construction d’une attitude réelle de l’homme qui influence sa morale et ses valeurs personnelles et sociales. Si cette attitude est réaliste, elle aura un impact positif sur le comportement individuel, social et politique des humains. De cette manière, le comportement individuel, social et politique des humains sera fondé sur des valeurs humaines rationnelles et morales. Cette attitude, contrairement à ce qui s'est passé en Occident, qui mettait l'accent sur l'aspect matériel au détriment des valeurs religieuses et morales, conduit l'homme vers la modération et la création d'une civilisation humaine rationnelle, ce qui était le rêve des prophètes et des sages.
Le but de la sagesse divine dans la création humaine est que chaque individu atteigne la plus haute perfection possible dans les dimensions matérielles et spirituelles, et cela n'est possible qu'avec une véritable vision du monde réalisée par la philosophie divine. Toutes les autorités scientifiques, qu’il s’agisse des centres religieux ou des centres universitaires, devraient prêter attention aux sciences rationnelles. Tant dans les écoles, les universités que dans les centres islamiques, les gens doivent être sages et équilibrés, avoir une pensée logique et correcte, et une attitude philosophique humaine et réaliste, ainsi que des valeurs et principes humains et divins, de sorte que lorsqu’il devient érudit en religion, médecin ou ingénieur, il comprenne la direction spirituelle qui est loin de la réalité de la vie, mais aussi la direction fanatique athée qui est loin des perspectives humaines et divines. Il devrait être une personne équilibrée, capable d’établir la véritable civilisation humaine qui était et est toujours, le rêve des prophètes et des sages ».
