Une année difficile pour les musulmans de l’État de Washington

6:29 - November 30, 2024
Code de l'info: 3490556
IQNA-Plus de 80 % des musulmans de l’État de Washington ont déclaré avoir été victimes d’islamophobie au cours de l’année écoulée, selon un sondage réalisé en novembre par le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR).

Selon The South Seattle Emerald, cette discrimination s’est intensifiée dans le contexte de la guerre en cours à Gaza, particulièrement depuis le 7 octobre 2023.

Les incidents incluent des violences physiques, comme le meurtre d’un adolescent musulman à Renton et l’agression d’une femme voilée à Seattle. Adam Jamal, imam à la Muslim Association of Puget Sound, souligne que ces actes ne se limitent pas à des discours haineux, mais incluent des agressions concrètes contre les musulmans.

Les politiques discriminatoires dans les écoles et les lieux de travail représentent également un problème important, avec 69 % des répondants déclarant avoir fait face à des obstacles tels que le refus de temps pour prier.

Les militants constatent aussi des tentatives de limiter la liberté d'expression, notamment à travers des lois comme la HR 9495, adoptée en novembre 2024, qui cible les organisations perçues comme soutenant le "terrorisme".

Imraan Siddiqi, directeur exécutif de CAIR-WA, déplore un manque de soutien des institutions et des décideurs politiques pour les victimes d’islamophobie. Il appelle à des mesures concrètes pour combler cet écart et protéger les droits des communautés musulmanes.

Avec le retour annoncé de Donald Trump à la présidence, l’inquiétude grandit parmi les musulmans de Washington, qui se rappellent le "Muslim Ban" de 2017, une politique qualifiée de discrimination religieuse par les autorités locales.

Des figures telles que le gouverneur Jay Inslee et l’avocat général Bob Ferguson avaient combattu cette interdiction à l’époque. Les militants espèrent que l'État de Washington continuera à défendre les droits des musulmans face à une éventuelle résurgence de politiques islamophobes.

Katie Walker, directrice de la communication de CAIR-WA, insiste sur l’importance d’intégrer les voix musulmanes dans l’élaboration des politiques pour garantir l’égalité et le respect des droits de tous.

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