Enseignement biblique et formation des « soldats de Dieu » dans l'armée israélienne

9:14 - December 03, 2024
Code de l'info: 3490590
IQNA-Le mouvement qui combat aujourd'hui au nom du « Seigneur d'Israël » a atteint le poste de décision dans l'armée israélienne avec une rapidité surprenante. Ils ne considèrent pas leurs guerres comme une simple défense de leur patrie imaginaire, mais les considèrent comme une sorte de commandement divin sacré.

Mohammad Al-Sa’id, a évoqué le rôle de la religion dans l'armée israélienne, et déclaré : « Alors que les Palestiniens se battent au nom de la défense de leurs terres et de leurs sanctuaires, contre une force d'occupation barbare qui ne connaît que la logique de la force, les occupants sionistes combattent un prétendu terrorisme et en coulisses, un récit circule dans les rangs de l'armée sioniste, sur la « guerre sainte d'Israël » dans « le pays que Dieu a prévu pour son peuple élu ».
Muhammad Al-Sa’id, dans la deuxième partie de son article sur la formation des « soldats de Dieu » dans l'armée israélienne, a déclaré : « Le mouvement qui combat aujourd'hui au nom du « Seigneur d'Israël » a atteint les postes de décision dans l'armée sioniste avec une rapidité surprenante. Ils ne considèrent pas leur guerre comme une simple défense de leur patrie imaginaire, mais comme un commandement divin et sacré. 

Tsahal a décidé de créer de nouvelles règles pour éviter la colère des rabbins en réglementant la cohabitation entre les femmes soldats et les soldats religieux, en séparant les quartiers d'habitation, les toilettes et les piscines, et en permettant aux soldats pieux diplômés des écoles militaires de la Torah, de ne pas participer aux activités contraires à leurs principes religieux.
 Aujourd’hui, les diplômés de ces écoles infiltrent toutes les branches de l’armée. L'école « Fils de David » était la première des 13 écoles de la Torah, créées pour former les jeunes à être employés dans l'armée, à l'époque où les rabbins se plaignaient de la marginalisation des religieux et de leur incapacité à rejoindre les rangs des officiers. 

Aujourd’hui, 25% des diplômés de ces écoles ont rejoint les rangs des officiers, ce qui constitue un record. Mais en 2005, avec la mise en œuvre du plan de retrait de la bande de Gaza, qui prévoyait l'évacuation de plus de 8 000 colonies sionistes, les généraux se sont inquiétés de l'influence religieuse dans l'armée. 

قدرت مقدس پروردگار؛ دستاویزی برای تبدیل ارتش اسرائیل به شبه‌نظامیان مذهبی -2

Bien que l’armée ait finalement réussi à mettre en œuvre le plan d’évacuation, elle a dû garder à l’écart de la tâche d’évacuation des colons, les unités les plus religieuses, en raison des fatwas qui criminalisaient la participation à l’opération.        

23 cas de désobéissance aux ordres, liés aux opérations d'évacuation des colonies, ont été enregistrés au cours de cette période.

Suite au retrait des sionistes de la bande de Gaza et à la concentration du conflit en Cisjordanie, la présence de soldats religieux dans les zones de guerre, est devenue plus apparente et vu le besoin de l'armée israélienne en forces pour mener à bien des tâches militaires en Cisjordanie occupée, l'armée a autorisé les colons à porter des armes à partir des années 1980, qui ont été intégrés dans des unités de défense régionales affiliées à l'armée. Il n’est donc pas surprenant que ces milices se soient rapidement transformées en groupes organisés pour attaquer les Palestiniens, et ont tué au moins 124 Palestiniens, dont 23 enfants, entre 1987 et 2001.

Parallèlement au retrait d'Israël de Gaza, l'armée d'occupation a créé en 2005, la brigade « Kafir » chargée des opérations militaires en Cisjordanie. Au moins la moitié des membres de cette brigade étaient diplômés d’écoles rabbiniques, et un grand nombre d’entre eux étaient des colons. 

Le rapport Sassoon de 2005, commandé par les autorités israéliennes sur la croissance des colonies illégales, a donné des résultats qui ont renforcé les inquiétudes sur la double loyauté des soldats et des officiers religieux envers leurs commandants militaires et leurs chefs spirituels. 
Ce rapport montre que de nombreux commandants de l'armée considèrent les actions des colons, y compris la construction de colonies sans autorisation, comme des actions légitimes des sionistes, même si elles sont illégales. Ce rapport indiquait également qu'un grand nombre de membres de l'armée d'occupation se sont installés dans des colonies illégales. 

قدرت مقدس پروردگار؛ دستاویزی برای تبدیل ارتش اسرائیل به شبه‌نظامیان مذهبی -2

En février 2017, il a été annoncé pour la première fois, qu’un programme pour la formation des femmes dans l’armée, avait été lancé. Mais avec des religieux dans l’armée, ce projet ne s’est pas déroulé sans heurts. Le rabbin Yigal Levenstein, directeur de l'école Ili, dans un discours violent, a demandé aux jeunes femmes de la section religieuse sioniste (juive extrémiste) de s'opposer au recrutement dans l'armée, affirmant que les femmes juives qui rejoignent l’armée israélienne perdaient leur caractère juif et quittaient l’armée sans religion.

Les remarques hostiles de Levenstein n’étaient pas la première réaction au sein du clergé juif, concernant les femmes soldats. En 2011, alors que le nombre des femmes augmentait dans l'armée israélienne, le grand rabbin de l'époque, Abraham Shabira, avait souligné qu’il était inacceptable qu’un tiers des femmes diplômées du centre religieux servent dans l'armée. Il a également déclaré que les filles israéliennes devaient résister aux tentations, maintenir leur pureté, éviter d’être seules avec des hommes et éviter d'avoir des relations sexuelles interdites. 

Les juifs religieux considèrent non seulement l’entrée de femmes dans l’armée d’occupation sioniste comme une menace pour l’identité juive, mais certains y voient également une « conspiration d’éléments libéraux et de gauche » visant à affaiblir la société et l’armée israélienne. 
Alors que le conflit entre les rabbins et les généraux de l'armée s'intensifie, tout le monde en Israël, se rend compte que l’armée se dirige aujourd'hui, vers une transformation majeure, poussée par la présence croissante de sionistes religieux qui croient avoir le droit d'exiger une plus grande place dans le processus de décision.

Winter, le fervent dirigeant sioniste, n’a pas hésité à exprimer ouvertement son opinion et à dire que l’ennemi qui s’oppose à Dieu, doit être combattu. Il a même défendu ses propos dans une interview accordée au magazine « Mishbacha » ou « Famille orthodoxe », où il a souligné qu'il pensait que la guerre était avant tout une question religieuse et qu'elle pouvait même prendre une apparence divine. Même si beaucoup de ces personnes ne nient pas que le sionisme laïc joue un rôle important dans la création de ce pays, ils estiment que la motivation laïque ne suffit plus avec le temps ».

4246043

captcha