L'écrivain et analyste politique jordanien, Mowafaq Mohadin, dans une note sur les développements en Syrie, a écrit : « L'importance historique de la Tempête Al-Aqsa et le grand rôle de soutien du Hezbollah, des forces yéménites d'Ansarullah, de la résistance irakienne et de l'ensemble des forces de l'axe résistance, ne justifient pas le génocide perpétré par le régime sioniste et les Etats-Unis, l’assassinat des femmes, des enfants et des civils, et les attaques contre les écoles, les hôpitaux, les mosquées et les églises à Gaza et au Liban, et ce qui se passe en Syrie.
Dans un premier temps, le théâtre de l'opération sur le terrain, était organisé avec le bombardement du régime sioniste contre les positions de l'armée syrienne et des groupes de résistance, de Palmyre jusqu'à la périphérie d'Alep, Damas, Hama et Homs. Ensuite, les sionistes ont essayé de présenter les terroristes comme des révolutionnaires, puis comme des mercenaires et des traîtres, et des groupes criminels takfiris.
D’un côté, les américano-sionistes cherchent à créer des divisions religieuses dans la région, et à préparer la scène politique au Moyen-Orient à la reconnaissance d’Israël comme État juif et à la division des pays arabes.
D'un autre côté, le Moyen-Orient doit être considéré comme une scène de conflits pour empêcher les relations entre l'Eurasie et la Russie au nord, et le Moyen-Orient au sud, et empêcher l'Iran de se renforcer.
Outre la dimension sioniste-américaine dont nous avons été témoins dans tous les événements à Gaza, au Liban et récemment dans la guerre en Syrie, il y a aussi d’autres acteurs dans ce scénario :
Les propos de nombreux responsables politiques et militaires qui conditionnent la fin de l'agression à la réponse de Damas, aux exigences de l'opposition.
L'arrivée des forces turques sous prétexte du retour des réfugiés syriens, ainsi que la couverture de l'attaque des takfiris menés par le criminel Jolani, classé terroriste par les Nations Unies.
L'énorme volume de mercenaires notamment ukrainiens et autres, qui passent inévitablement par les passages turcs et les zones occupées par les Turques dans le nord de la Syrie.
Un grand nombre d'armes modernes, telles que des drones turcs et ukrainiens, des bombardiers anti blindés modernes, provenant de Pologne et d’Ukraine, ainsi que des véhicules modifiés à des fins militaires.
L’utilisation des médias turcs pour diffuser les déclarations des terroristes et des opposants.
L’axe de la résistance, après le martyre de Seyed Hassan Nasrallah, est passé d’une situation offensive à une situation défensive, et a besoin d’une forte volonté et d’un courage sans limite pour reprendre les commandes.
Mais en ce qui concerne la série d’attaques sionistes-américaines contre la Syrie, leurs outils takfiris et non takfiris, et leurs plateformes médiatiques, les points suivants peuvent être soulignés :
- L'objectif est de changer les équations au Moyen-Orient et de faire reculer les capitaux internationaux, de désintégrer la résistance et de créer des gouvernements tampons contre le Hezbollah, afin que les victoires sur le terrain du Hezbollah dans la région sud, soient vides de sens politique.
- Affaiblir la Syrie et créer une division entre ce pays et ses alliés historiques, à savoir l'Iran et la Russie, et élargir la zone des tâches sionistes et turques, avec le soutien des Etats-Unis.
- Couvrir les attaques terroristes sous des titres humanitaires ou politiques, comme le retour des réfugiés, alors que le véritable pouvoir est à Idlib où dominent les takfiris.
Mais en ce qui concerne les restes de l’opposition qui vivent à Ghazi Antep (au sud de la Turquie) sous la supervision des services de renseignement turcs, Al-Qaïda, le Front Al-Nosra et le nouvel ISIS, composés de différentes nationalités, des Ouïghours, des Ouzbeks, des Turkmènes, des Tchétchènes, des Afghans et autres peuples asiatiques ou africains, tout le monde sait que ces groupes travaillent pour l’appareil de renseignement de l’OTAN.
Le commandement des opérations sur le terrain, vient d'une salle conjointe dirigée par des officiers du Mossad et des services de renseignement de l'OTAN et de la Turquie, à l'exception des dispositions qui sont encore soumises à des considérations politiques, géographiques et démographiques, notamment :
La distinction entre les deux centres d'attaque, à savoir Idlib où sont stationnés les takfiris dirigés par al-Jolani, et Ghazi-Antep où sont stationnées des parties de l'opposition sous le nom « d'armée libre » ou « armée nationale » sous la supervision des renseignements de l'OTAN.
La crise des Kurdes qui bénéficient du soutien des Etats-Unis et de la France, et le ferme rejet de l'autre partie de l'OTAN, au nom d'Ankara. Les positions de l’ennemi sioniste à l’égard des Kurdes varient. Israël est du côté des Kurdes d'Arbil, conservateur à l'égard des Kurdes de Suleimaniyeh, et sceptique à l'égard des Kurdes de Syrie, en raison de leur implication dans les rangs de la résistance palestinienne.
La nouvelle stratégie américaine et sa tentative d'affaiblir les groupes de résistance, en particulier le Hezbollah, les Brigades Ezzeddin Qassam et le Jihad islamique, sont favorables aux groupes de l'OTAN comme Al-Qaïda, ISIS, Jabhat al-Nosra.
Si la Turquie investit dans le nord de la Syrie, sur les positions de la Russie, sans inciter Moscou qui s'intéresse aux relations avec la Syrie pour de nombreuses raisons, notamment les relations d'Ankara avec Téhéran, il ne sera alors pas facile de contrôler la situation.
Si nous comparons les questions ci-dessus avec les illusions de Netanyahu, et considérons l’investiture de Trump comme une attaque stratégique contre l’Iran, une telle guerre, si elle se produit, coûtera la vie à de nombreuses personnes, y compris à Netanyahu et peut-être au régime israélien tout entier.