L'islam est la troisième religion d'Australie, après le christianisme et le bouddhisme. La population musulmane d’Australie est d’environ 500 000 personnes, soit 2,2 % de la population. La plupart des musulmans d'Australie sont des immigrés turcs arrivés dans la région après la Seconde Guerre mondiale, suivis par les Libanais venus à cause de la guerre civile.
Actuellement, environ 500000 musulmans vivent sur le continent océanien et sont principalement concentrés dans les grandes villes comme Sydney, Melbourne et Perth. Les chiites iraniens, libanais, afghans, pakistanais et khojas, qui constituent la majorité de la communauté chiite australienne, sont très actifs dans l’enseignement coranique et islamique, et dans l’organisation de programmes d’information sur l’islam.
L’une des principales activités de ces centres consiste à organiser des cours de Coran pour différents groupes d’âge, et des compétitions qui sont bien accueillies malgré la faible population musulmane du pays, et attirent également l’attention d’autres personnes dans d’autres régions d’Australie et à l’étranger.
Mustafa Ashrafi, professeur coranique vivant en Australie et directeur du centre coranique du Huitième Imam (AS) à Sydney, a déclaré dans une interview avec Iqna : « L’Assemblée coranique a été créée en 2002 à Sydney. Bien sûr, à cette époque, l'Assemblée coranique n'était pas enregistrée officiellement et avait commencé son travail en organisant des récitations du Coran et des cérémonies de deuil dans les maisons. En 2021, il y a environ quatre ans, l'Assemblée coranique du Huitième Imam (AS) a été officiellement enregistrée en Australie.
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La récitation de la prière de Tawasul a été ajoutée au do’a de Notbeh, et environ 150 à 300 personnes participent à ce rassemblement qui se tient régulièrement à Sydney. Les cérémonies sont diffusées sur les réseaux sociaux et Facebook, et ont des téléspectateurs dans d'autres pays. Nous organisons la récitation du Hadith Kassa, le mercredi soir, et de la prière de Kumail, le jeudi soir, et toutes ces cérémonies sont diffusées sur Facebook et Instagram.
Nous travaillons actuellement à la mémorisation et à la récitation du Coran pour les enfants, mais nous espérons que dans l'avenir, des lecteurs célèbres viendront et donneront plus d'élan aux cercles coraniques. L’un des centres actifs est le centre islamique de l’Imam Hussein (AS), que l’Hodjat-ol-islam Mansour Lagha’i a créé et qui est fréquenté par des chiites de plusieurs pays. Il y a vingt ans, il y avait trois ou quatre centres chiites en Australie, mais aujourd'hui nous avons plus de 300 centres islamiques, Husseiniya et mosquées.
Le Centre Rahman des chiites libanais est un des centres où j’ai eu l’honneur de réciter le Coran le jour de l’ouverture. Malheureusement, chaque centre fonctionne de manière indépendante. Il devrait y avoir une institution qui coordonne les programmes de ces centres.
Dieu merci, les musulmans sont libres dans ce pays. Par exemple, dans le cas de la Palestine, nous allions tous les dimanches au centre-ville, où se trouvent toutes les grandes entreprises et le parlement, pour manifester contre les crimes israéliens. Il n’y a pas de conflit tant que nous ne franchissons pas les lignes rouges. Ils offrent même une aide financière si vos activités sont officiellement enregistrées.
Parfois, certains musulmans extrémistes peuvent menacer les centres chiites, mais la police nous soutient et ne permet pas les attaques. Les lois à cet égard, sont très strictes et les responsables ne veulent pas que les problèmes qui existent dans d’autres pays, existent dans ce pays. La police est constamment en contact avec nous, aborde les problèmes et les questions, et ne permet pas le vandalisme.
Concernant la coexistence et le dialogue entre les adeptes des différentes religions en Australie, je dois dire que ces programmes sont fréquemment organisés en Australie. Nous avons eu, il y a quelques mois, un programme au Centre islamique du Prophète Muhammad (PSL), où des chrétiens, des hindous et même des athées sont venus discuter. Nous avons invité des religieux musulmans pour répondre aux questions. Je pense qu’un tel travail devrait être réalisé par l’intermédiaire de l’ambassade, et que des experts religieux iraniens devraient venir ici. Le travail culturel nécessite des experts et les services culturels de notre ambassade devraient être plus actifs ».