La montée des « mosquées souterraines » dans les pays musulmans !
Selon Ali Abdorra'uf, écrivain arabe, l’origine de ces mosquées remonte aux années 1980 au Caire, où des habitants ont transformé les sous-sols de leurs immeubles en lieux de prière. Cette pratique s’est progressivement étendue à d’autres villes arabes. Encouragée par des exonérations fiscales, elle a permis la création de nombreux espaces de culte en sous-sol. Toutefois, ces lieux de prière sont souvent sombres, humides et peu accueillants, reléguant la pratique religieuse à des espaces marginalisés.
Ce manque de considération pour l’environnement des lieux de prière ne se limite pas aux immeubles privés. Dans de nombreux bâtiments administratifs et centres commerciaux, les salles de prière sont souvent situées à proximité des sanitaires ou dans des recoins peu visibles. Cette relégation pose question : pourquoi, dans des complexes modernes et luxueux, les espaces de prière sont-ils placés dans des lieux secondaires et peu valorisés ?
Certains avancent que les promoteurs cherchent avant tout à maximiser leurs profits. Cependant, cette approche économique ne devrait pas primer sur la valeur spirituelle et sociale de la prière. Il est temps de repenser l’aménagement des lieux de culte afin qu’ils deviennent des espaces centraux, esthétiques et propices à la méditation. La prière étant un pilier fondamental de l’islam, son cadre doit refléter son importance et inspirer sérénité et élévation spirituelle, plutôt que d’être relégué dans des sous-sols anonymes et froids.
