"On appelle à un sursaut, un réveil", a expliqué Amal Bentounsi, une des militantes à l'initiative de la marche, qui partira à 14 heures de la place de la Bastille. Fondatrice du collectif Urgence notre police assassine, elle dénonce le "déni des représentants politiques" face aux actes de haine contre la communauté musulmane.
Yassine Benyettou, secrétaire national du collectif RED Jeunes et coorganisateur de la marche, déplore de son côté "une peur constante" qui grandit au sein de la communauté musulmane, estimant que la "parole décomplexée" d'une partie de la classe politique alimente un climat antimusulman dans le pays, et "porte atteinte à la sécurité d'une partie de la population française".
Les organisateurs de la marche appellent l'ensemble des forces politiques, religieuses et de la société civile à s'unir pour lutter contre le racisme antimusulman. "Il faut que tout le monde prenne part au combat pour protéger les musulmans de France" face à une "banalisation de l'islamophobie", assure Sofia Tizaoui, secrétaire syndicale de l'Union syndicale lycéenne, également à l'initiative de la mobilisation. "On appelle toute la population française à se rassembler, pas seulement les musulmans", poursuit la lycéenne. Des personnalités et collectifs d'autres cultes, comme le collectif juif décolonial Tsedek ou encore le rabbin Gabriel Hagai, ont signé l'appel à mobilisation.
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La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a dit mardi que les insoumis seraient "évidemment mobilisés" dimanche, "puisque l'islamophobie tue". Des personnalités de différents horizons, comme l'autrice Annie Ernaux, l'actrice Adèle Haenel ou encore l'humoriste Waly Dia sont également signataires d'une tribune parue le 5 mai dans le magazine Politis(Nouvelle fenêtre), qui appelle à se mobiliser dimanche.
AFP