Selon revolutionpermanente, le 25 mai 2025, le Tribunal judiciaire de Marseille a condamné l’imam Smaïn Bendjilali à six mois de prison avec sursis, 2 000 euros d’amende, cinq ans de privation de droits civiques et une inscription au Fijait (Fichier des auteurs d’infractions terroristes). Cette décision fait suite à la republication de deux tweets sur son compte X, dont l’un a été jugé constitutif d’« apologie du terrorisme ». L’imam a été relaxé pour le premier tweet.
La procédure avait été enclenchée après un signalement du préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, en juillet 2024. Bien que le parquet ait requis l’interdiction d’exercer ses fonctions religieuses et la fermeture de son compte X, ces mesures n’ont pas été retenues.
Le jugement a suscité des réactions critiques, certains dénonçant une atteinte à la liberté d’expression et une instrumentalisation politique du contexte géopolitique. L’imam, soutenu par plusieurs fidèles et personnalités religieuses, souligne que les publications étaient partagées à titre d’information et déplore une sanction qu’il juge disproportionnée.
Cette affaire s’inscrit dans un climat tendu autour du soutien à la cause palestinienne en France, marqué par d'autres procédures judiciaires et restrictions.