Selon Al Masirah, le leader du mouvement Ansarallah du Yémen, Seyyed Abdelmalek al-Houthi, a déclaré que les crimes commis par le régime sioniste à Gaza constituent « le crime du siècle ». Il a affirmé que Tel-Aviv a subi un échec total dans sa tentative d’atteindre ses objectifs militaires et politiques dans l’enclave palestinienne.
S’exprimant jeudi soir à l’occasion du deuxième anniversaire de l’opération « Tempête d’al-Aqsa », Al-Houthi a souligné que cette opération s’inscrit dans un contexte de 75 ans de crimes sionistes contre le peuple palestinien. Il a dénoncé la politique de famine imposée aux civils de Gaza, rappelant que même le lait pour nourrissons figure parmi les produits interdits d’entrée dans le territoire assiégé. Il a aussi condamné la privation d’eau imposée à la population, qualifiant cette mesure d’acte d’une cruauté extrême.
Selon lui, Israël a détruit des puits, des réseaux d’eau et d’assainissement, rendant l’accès à l’eau presque impossible. Les soldats israéliens auraient même visé des civils tentant de rapporter de l’eau à leurs familles. Al-Houthi a ajouté que, bien avant la Tempête d’al-Aqsa, l’ennemi cherchait à anéantir la cause palestinienne et à concrétiser le projet du « Grand Israël ».
Le dirigeant yéménite a également dénoncé la normalisation des relations entre certains régimes arabes et Israël, qu’il a qualifiée de « catastrophe majeure ». Il a accusé plusieurs pays du Golfe d’avoir ouvert leurs portes aux services d’espionnage israéliens, tout en étant eux-mêmes espionnés.
Al-Houthi a affirmé que l’implication américaine, occidentale et de certains pays arabes dans le conflit n’a pas empêché la défaite israélienne. Israël, a-t-il déclaré, n’a pu ni libérer ses prisonniers ni briser la résistance palestinienne, ni provoquer l’exode forcé des habitants de Gaza.
Il a observé qu’un changement profond est perceptible dans la perception mondiale d’Israël : même au sein de la société américaine, la sympathie envers le régime sioniste s’érode.
Al-Houthi a salué le rôle du Hezbollah libanais, qu’il a décrit comme la principale force de soutien militaire à la résistance palestinienne, ainsi que celui des forces irakiennes et de la République islamique d’Iran. Il a également insisté sur la constance du soutien du Yémen à Gaza, malgré les distances et les difficultés logistiques.
Il a évoqué les gigantesques manifestations populaires au Yémen en faveur de la Palestine, qualifiées d’« événement sans précédent dans l’histoire contemporaine ».
Le chef d’Ansarallah a enfin détaillé les opérations militaires menées par les forces yéménites, affirmant que leurs frappes de missiles et de drones ont perturbé le trafic aérien israélien, paralysé le port d’Eilat et provoqué d’importants dégâts économiques. Selon lui, les opérations de soutien atteignent désormais 1 835 actions, incluant missiles balistiques, de croisière, hypersoniques, drones et attaques navales.