La mémorisation du Coran comme l'enseignement primaire au Maroc

12:25 - August 13, 2012
Code de l'info: 2391743
L’enseignement primaire au Maroc, c'est l'enseignement coranique qui consiste à apprendre le Coran par coeur.
Pour se rendre compte du fait d’apprendre le Coran au Maroc, il faut signaler l’enseignement primaire qui est l'enseignement coranique et qui consiste à apprendre le Coran par coeur.
En fait, l'instruction au Maroc se divise en trois parties : I. Enseignement musulman ; — II. Enseignement israélite indigène ; — III. Enseignement étranger et enseignement musulman peut être divisé lui-même en trois ordres que nous appelons enseignement primaire, enseignement secondaire et enseignement supérieur.
La façon de procéder est toujours la même, que ce soit dans les villes, où l'école est appelée Msid, ou dans les tribus, où elle est appelée Djama.
Chaque enfant est porteur d'une planchette (El louh) de bois dur, dont l'essence varie forcément suivant les régions. Cette planchette est en forme de trapèze de 40 centimètres environ de hauteur, sur 25 centimètres dans sa base la plus large et 20 centimètres dans son côté le plus étroit. Pour écrire, l'enfant recouvre cette planchette d'un enduit d'argile délayée dans de l'eau, que l'on appelle çounçal. On écrit sur cette sorte d'ardoise avec le Calem (plume de roseau) habituel, en se servant d'une encre appelée smac ou smagh. Cette encre est faite soit avec de la laine brûlée, et c'est la meilleure, soit avec de la corne d'agneau brûlée. La laine dont on se sert est celle qui est le plus près de la peau et qui est imprégnée de suint.
Lorsque l'enfant a appris à écrire les lettres de l'alphabet, à les relier entre elles et à connaître leur valeur exacte, ainsi que toutes les voyelles et les signes orthographiques, le maître commence à lui apprendre, en la lui dictant, la première sourate du Coran, El Fatiha. Il ne se sert pour cela d'aucun livre : il sait le Coran par coeur.
Au fur et à mesure que la planchette est couverte d'écriture, l'enfant apprend par coeur ce qu'il a écrit ; son attention et sa mémoire sont fortement stimulées par la crainte des coups de baguette de cognassier que le maître lui applique sur la plante des pieds pour corriger ses erreurs ou ses oublis. Dans ce cas, la victime est maintenue par deux de ses camarades qui tiennent ses pieds à la portée de la baguette du fakih. Cette correction est usitée pour toutes les fautes des écoliers, et elle leur est même souvent infligée s'ils se conduisent mal en dehors de l'école.
Lorsque la phrase écrite sur la planchette est complètement apprise par l'enfant, elle est effacée et remplacée par la phrase suivante, et ainsi de suite jusqu'à la fin du Coran.
Après que l'enfant a appris la première sourate, au lieu de continuer par la deuxième, la Vache, qui est la plus longue du Coran, et qui contient deux cent cinquante-six versets, on lui fait apprendre la dernière, les Hommes, et il continue ainsi à rebours, pour terminer par la deuxième sourate, qu'il apprend la dernière.
Aucune explication n'est donnée aux enfants sur le Coran, qu'ils apprennent ainsi par coeur ; le maître qui le leur apprend serait d'ailleurs très embarrassé d'expliquer le moindre passage de ce qu'il enseigne. Toute sa science consiste à savoir le Coran par coeur d'un bout à l'autre, à en connaître admirablement l'orthographe exacte, toutes les intonations, tous les accents ; mais il n'y comprend rien, et ne cherche pas à comprendre, pas plus que ses élèves.
On n'apprend pas le Coran pour le comprendre, mais pour le savoir, pour le posséder, non parce que cela peut être d'une utilité quelconque dans la conduite de la vie, mais pour le mérite, El Ajar, et pour la bénédiction, El Baraka, qui sont attachés au fait de posséder dans sa mémoire tout le livre sacré.
La principale occupation des mémorisateurs du Coran, consiste à ne pas oublier ce qu'ils ont appris, et à entretenir leur mémoire par une continuelle récitation du Coran, de façon à n'en pas perdre un seul mot. C'est que, par une singulière interprétation de quelques versets de la quinzième sourate, les Marocains en sont arrivés à croire que ceux qui, ayant appris le Coran, l'auraient oublié, seront frappés de cécité dans l'autre monde.
Au Maroc, on n'enseigne pas les sept prononciations différentes du Coran, les prononciations des « sept cheikhs de Riouaya ». La lecture qui est adoptée dans les écoles coraniques de toutes les villes et de toutes les tribus est celle de Ouarch qui est conforme au dialecte de Coreich. La très grande majorité des tolba marocains n'en connaissent pas d'autre. Ceux qui veulent pousser plus loin l'étude de la prononciation du Coran continuent par la méthode de Caloun, qui ne diffère pas grandement de celle de Ouarch, attendu qu'il est comme lui élève de Nafa.
Il n'y a pas de budget de l'instruction publique et les enseignements primaire et secondaire sont entretenus par les habitants des villes ou des villages où se trouvent des écoles. Dans les villes, cependant, il existe encore des professeurs qui reçoivent sur les habous (biens d'Eglise) une petite indemnité, et qui font dans une mosquée un cours, ouvert à qui veut venir y assister, sur quelques commentateurs du Coran.Pour marquer le fait d’apprendre le Coran au Maroc, il faut signaler l’enseignement primaire qui est l'enseignement coranique et qui consiste à apprendre le Coran par coeur.
Le Maroc est un pays d'Afrique du Nord appartenant au Maghreb. L'islam est la religion officielle qui regroupe 98,7 % des croyants.
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