Daesh et la commercialisation des scènes de violence
Mahdi Motahharnia, spécialiste des questions culturelles, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, a déclaré que l’Occident avait réussi à donner de l’islam une image violente et extrémiste.
Il a indiqué : « L’Occident a tenté une union des domaines idéologiques, religieux et culturels. Cette politique des partis démocratiques a été souvent critiquée par les groupes nationalistes et radicaux, et les différentes branches du néo-nazisme.»
« Aujourd’hui, a-t-il dit, l’islam est présenté comme une religion fondamentaliste avec les groupes d’Al Qaeda, d’Al Nosra et de Daesh qui ont opté pour la violence. Les partis radicaux ont profité de cette occasion pour critiquer la politique communautariste des pays européens et faire monter au pouvoir des partis en faveur d’une culture unique. »
Mahdi Motahharnia a souligné : « Les partis de droite ont progressé dans les pays européens et veulent imposer des gouvernements plus favorables à une lutte contre les pays islamiques qu’à un dialogue interculturel. La violence et le sexe sont deux pôles économiques du cinéma occidental, aujourd’hui, les spectateurs occidentaux demandent des images violentes réelles et Daesh répond à cette demande inconsciente. »
« Daesh propose, a-t-il ajouté, des scènes de violence de haute qualité technique qui attirent les esprits malades. Seul un dialogue sincère pour la défense des valeurs divines, humaines et religieuses, peut enrayer ce mouvement, par contre un conflit des civilisations ne fera qu’accentuer ces violences.»
« Les évènements qui ont eu lieu en France, aux États-Unis et au Danemark, et la diffusion des scènes de violence de Daesh en Irak, en Syrie et même en Libye, sont le signe de ce projet en partie réussi et une source de revenus pour le cinéma occidental avec cette fois, la présentation de violences réelles », a-t-il dit.
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