On est très contents. On espère que ça ne s’arrêtera pas là, car notre communauté grandit», se réjouit la secrétaire de l’Association de la sépulture musulmane au Québec (ASMQ), Geneviève Arguin.
La maison Magnus Poirier doit commencer les travaux d’aménagement dans son cimetière du Chemin bas Saint-François en juin.
Elle offrira aux musulmans des rites funéraires en accord avec leur religion, comme les tombes tournées vers La Mecque, le respect du lavement du corps ou l’enveloppement de la dépouille nue dans un linceul blanc.
Pas de mosquée
L’ASMQ cherche depuis un an un nouveau site, de préférence qui ne soit pas géré par une mosquée.
En effet, elle se dit insatisfaite de l’entretien du cimetière musulman de Laval, géré par le Centre islamique du Québec.
«Il n’y a pas d’entretien. Pour arriver à la tombe de mon père, c’est un vrai champ, on ne peut pas marcher», se plaint Najoua Ouamalich, secrétaire adjointe de l’ASMQ.
De plus, l’association a l’habitude de collaborer avec la maison Magnus Poirier, qui offre depuis mars aux musulmans une section réservée aux fœtus et aux enfants de cinq ans et moins.
Le carré musulman sera situé à côté des espaces pour d’autres communautés, mais l’ASMQ n’a aucun problème avec ça. «On vit ensemble, alors on peut mourir ensemble», résume Geneviève Arguin. «Et on va tous finir pareil dans la terre!» sourit-elle.
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