Boat-people musulmans de Birmanie: le parti d'Aung San Suu Kyi appelle au respect de leurs droits
Ce sont des êtres humains. On ne peut pas juste les envoyer en mer. Ils ont aussi des droits, a déclaré Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), devant des journalistes dont l'AFP.
Il a ajouté que le pays devait accepter cette minorité musulmane, considérée par l'ONU comme l'une des plus discriminées au monde et qui vit souvent dans des conditions difficiles dans des camps, sans accès au travail, aux soins ou à l'éducation.
Il a encore dit que la législation concernant l'obtention de la citoyenneté birmane devrait être assouplie, des propos forts dans un pays marqué par un fort nationalisme bouddhiste, où la question des Rohingyas est taboue.
Le gouvernement birman avait assuré un peu plus tôt lundi comprendre l'inquiétude internationale concernant le sort des boat-people en Asie, mais sans jamais nommer la minorité en question et en appelant à cesser d'accuser la Birmanie pour tous ces problèmes.
La Birmanie, où vivent 1,3 million de Rohingyas, est montrée du doigt pour son manque d'engagement afin de mettre fin à cet exode et Rangoun a menacé de boycotter un sommet régional sur le sujet organisé par la Thaïlande le 29 mai.
AFP
