L’accord a été signé dans le palais pontifical par le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des affaires étrangères), le prélat britannique Paul Richard Gallagher, et par le ministre palestinien des affaires étrangères Riyad Al-Maliki. La mise au point de ce texte par une commission bilatérale avait été achevée le 13 mai dernier après quinze ans de négociations entre les deux parties.
« Etat de Palestine »
L’accord exprime le soutien du Vatican à une solution « du conflit entre Israéliens et Palestiniens dans le cadre de la formule de deux Etats », avait expliqué en mai Mgr Antoine Camilleri, chef de la délégation du Saint-Siège, dans un entretien àL’Osservatore Romano.
Même si le Vatican parle d’« Etat de Palestine » depuis début 2013, les Palestiniens estiment que cette signature équivaut à « une reconnaissance de facto » de leur Etat.
Pour l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), cet accord fait du Vatican le 136e pays à avoir reconnu l’Etat de Palestine.
Israël mécontent
Cet accord mécontente Israël, pour qui « une telle décision ne fait pas avancer le processus de paix et éloigne la direction palestinienne de la table des négociations bilatérales ».
Le Saint-Siège, qui a des relations diplomatiques avec Israël depuis 1993, négocie depuis 1999 un accord sur les droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques dans l’Etat hébreu.
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