Les déclarations du cheikh Abdel Aziz Al Cheikh qui a qualifié les iraniens de " non- musulmans", auraient provoqué le tollé auprès de l'opinion publique mais aussi au sein des milieux officiels saoudiens.
Le mufti s'est fait remarquer par son absence ce lundi aux sermons de la prière de l'Aïd el Kabir et les sources officielles ont évoqué sa maladie qui "l'aurait laissé paralytique".
Selon des sources saoudiennes, c'est sur la demande expresse du roi Salmane que le mufti d'Arabie s'est excusé pour sa maladie et qu'il s'est absenté aux sermons d'aujourd'hui.
Qualifier d'hérétiques les chiites d'Iran a eu une très vaste répercussion en Iran et auprès de l'opinion publique, ce qui ne va pas sans tendre encore plus les relations déjà tendues entre l'Iran et l'Arabie saoudite.
Cette information n'écarte pas la possibilité d'un départ à la retraite anticipé du mufti dans les semaines à venir.
Cheikh Al Sadis qui a remplacé le mufti saoudien pour accomplir la prière de cette journée de l'Aïd a laissé entendre que le limogeage aura lieu bientôt. L'intéressé qui dirige la grande mosquée de la Mecque a conseillé à la presse saoudienne d'oeuvrer dans le sens du rapprochement des musulmans et d'éviter de semer la discorde.
"Au lieu de détruire, les médias devront plutôt penser à reconstruire et à consolider l'unité du monde de l'Islam", a-t-il dit.
presstv