Le Maroc se dirige vers la finance islamique

7:44 - December 13, 2016
Code de l'info: 3461749
Sous l’égide du Ministère de l’Économie et des Finances, la Banque mondiale, la Banque islamique de développement et Guidance Financial Group ont organisé les 8 et 9 décembre dernier, la seconde édition d’un symposium, sur le thème : «Développer le financement à long terme et les marchés de capitaux islamiques».
Le Maroc se dirige vers la finance islamique
A la veille du lancement des banques participatives au Maroc, et particulièrement par l’octroi d’agréments, ce symposium est d’ores et déjà un événement se positionnant comme un rendez-vous annuel par excellence de la finance islamique à l’échelle internationale.
« Le symposium sur l’économie et la finance islamique est un rendez-vous annuel organisé par la banque mondiale, la banque islamique du développement et guidance financial group. Nous sommes très honorés et fiers de pouvoir tenir ce rendez-vous à Rabat cette année, surtout que le Maroc est sur le seuil d’un grand développement de son secteur financier, marqué notamment par le lancement dès le début de l’année prochaine des banques participatives. Ce symposium a pour mission non seulement d’encourager la recherche et la réflexion sur la finance participative, mais aussi d’encourager les débats autour d’une batterie de thématiques relevant de l’actualité », a déclaré le Dr. Mohamed Hammour, président de Guidance Financial Group.
Cette édition a été animée par plus d’une trentaine d’intervenants nationaux et internationaux de haute facture. Et a permis notamment de se focaliser sur le développement de la finance participative au Maroc, ainsi que de discuter autour du financement à long terme et le développement des marchés de capitaux. Et ce, dans l’ultime objectif d’accompagner le développement socio-économique du continent.
Dans son allocution, M. Mohamed Boussaid, ministre de l’économie et des finances a expliqué que la Maroc a préparé tous les instruments réglementaires, fiscaux et législatifs nécessaires au lancement des banques participatives. Tenant compte notamment de la contribution du secteur financier, le secteur bancaire et le marché des capitaux. M. le ministre a précisé aussi que la finance participative reste un secteur complémentaire aux secteurs conventionnels, permettant ainsi de développer de nouveaux produits et instruments financiers ainsi que de dynamiser la demande, laquelle demande permet la création de nouveaux besoins et le développement des offres adaptées.
« L’introduction de la finance participative au Maroc reflète le niveau de maturité atteint par le système financier de notre pays, nous permettant de consolider le rôle du secteur financier dans le développement économique et l’inclusion financière », ajoute t-il.
Par ailleurs, le premier panel a permis de discuter du développement du marché des sukuks au Maroc, et a vu la participation d’éminentes personnalités. Pour sa part, Mme Houda Guennouni directrice des affaires juridiques à l’AMMC, a mis l’accent sur le cadre législatif des sukuks, les définissants comme étant des titres représentatifs d’un actif tangible. Et d’ajouter « Le rôle de l’AMMC dans le cadre de l’émission des sukuks réside dans deux éléments principaux, d’abord, d’agréer les fonds et ensuite de mettre en place une procédure de travail avec le comité ».
Dans son intervention, Mme Houda Chafil a expliqué que l’émission des sukuks au Maroc reste une nouvelle expérience pour notre marché financier. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, il existe un besoin réel sur le marché marocain en termes de recherche de liquidité et de diversification des investisseurs ».
Par ailleurs, le deuxième panel a été marqué par des présentations de documents académiques sélectionnés notamment suite à des appels à communication. Lesquelles présentations ont permis de créer un riche débat entre les panélistes présents et l’audience, s’interrogeant sur les perspectives de la finance participative au Maroc ainsi que les moyens nécessaires permettant de booster son développement sur un moyen-long terme.
En conclusion, après sa première édition tenue à Istanbul en septembre 2015, cette deuxième édition du symposium se posait comme un point de rencontre entre les théoriciens, les académiciens et les chercheurs, dans le but de stimuler les échanges scientifiques et les idées innovantes, afin de créer un débat objectif ainsi qu’une meilleure compréhension des outils et instruments fondateurs de la finance participative contemporaine.
Il a permis aussi d’offrir aux participants du secteur une plateforme leur facilitant le partage des points de vue sur l’économie et la finance participative, favorisant l’émergence de cette nouvelle industrie, tout en ajoutant de la valeur à l’expérience des antécédents du secteur.
Il est à rappeler que ce symposium est la première conférence sur la finance participative organisée au niveau national, et bénéficiant du soutien des autorités marocaines, marqué notamment par l’engagement des différentes parties prenantes, autorités et opérateurs du marché.
lnt.ma

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