La communauté musulmane du Yukon veut construire sa première mosquée

La communauté musulmane yukonaise vient de lancer une campagne de financement afin de construire la première mosquée du territoire. L'objectif serait que cette mosquée voit le jour d'ici deux à trois ans.

Seize ans après avoir immigré du Pakistan à Whitehorse avec sa famille, Muhammad Javed s’est joint à deux autres familles musulmanes des îles Fiji.
« Il n’y avait que trois familles [musulmanes], incluant la mienne, et nulle part où prier », explique Muhammad Javed.
Selon M. Javed, la communauté musulmane utilisait l’Église unie pour sa prière du vendredi, mais, un jour, cela n'a plus suffi : il lui a fallu louer un local commercial dans le centre-ville de Whitehorse.
Maintenant que Whitehorse compte une quarantaine de familles musulmanes, il est temps de construire une mosquée, soutient Muhammad Javed. « Nous avons besoin d’un plus grand espace et, plutôt que de louer, nous souhaitons avoir un endroit qui nous appartient », explique-t-il.
Il soutient que la communauté a besoin de plus de place pour que les enfants puissent jouer et apprendre.
« La communauté musulmane est petite, mais elle est unie », fait savoir Yusuf Legere, un nouvel arrivant à Whitehorse, mais qui souhaite s’y établir à plus long terme. « La communauté en générale est géniale : les gens sont positifs et accueillants », poursuit-il.
À son avis, une mosquée permettrait aux musulmans d’être mieux connus à Whitehorse. « Si nous souhaitons organiser quelque chose de communautaire, comme une banque alimentaire, nous n’avons pas l’espace pour le faire », déplore M. Legere.
Un don important attendu du Manitoba
L’objectif de la société musulmane du Yukon est d’amasser 490 000 $ pour la construction de son lieu de prière.
Selon Yusuf Legere, la fondation Zubaidah Tallab, basée au Manitoba, qui a aidé à mettre sur pied les mosquées d’Inuvik et d’Iqaluit, serait prête à contribuer au financement de celle de Whitehorse.
« Ils nous ont promis les deux tiers des coûts. Nous n’avons qu’à acheter la terre et ils financeront deux tiers de la construction du bâtiment », détaille Yusuf Legere.
radio-canada