« On a parlé jusqu’à présent de centaines de morts. C’est probablement une sous-estimation, il pourrait s’agir de milliers », a affirmé l’un des deux officiels, qui a demandé à garder l’anonymat.
Vendredi, un rapport du bureau du Haut commissariat pour les droits de l’Homme (OHCHR), basé sur des entretiens avec 200 personnes, a fait état de meurtres de masse et de viols en groupe par des militaires au nord-ouest du Myanmar au cours des derniers mois dans le cadre d’une « politique de terreur calculée », ce qui, selon le bureau, constitue probablement des crimes contre l’humanité, rapporte l’agence.
La majorité des nouveaux réfugiés Rohingya étant des femmes et des enfants, l’un des officiels a interrogé : « Où sont tous les hommes ? » Selon le rapport de l’OHCHR, les hommes entre 17 et 45 sont particulièrement pris pour cibles, étant considérés comme une menace potentielle pour l’armée et les autorités.
Environ 1.1 million de musulmans Rohingya vivent dans des conditions proches de celles de l’apartheid au nord-ouest du Myanmar, où ils sont sans citoyenneté et considérés comme des immigrés illégaux venus du Bangladesh.
Après avoir nié presque toutes les accusations de meurtre, de viol et d’incendie, le gouvernement d’Aung San Suu Kyi a affirmé qu’il mènerait une enquête sur les allégations faites par le rapport de l’OHCHR.
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