Istighfar dans le Coran / 3

La réalité de l'istighfar dans la parole de l'imam Ali (as)

14:15 - December 10, 2025
Code de l'info: 3494224
IQNA-Dans un récit rapporté dans le Coran et la tradition islamique, l’Imam Ali (a) expose avec précision la réalité profonde de l’istighfar, c’est-à-dire la demande de pardon adressée à Dieu. Il ne la réduit pas à une simple formule verbale, mais en définit les fondements spirituels et pratiques à travers un échange avec Kumayl ibn Ziyad.

Kumayl interroge l’Imam Ali (as) sur le sens et la définition de l’istighfar. L’Imam répond d’abord de manière synthétique en l’assimilant à la repentance (tawba). Lorsque Kumayl lui demande comment pratiquer l’istighfar, l’Imam précise que le serviteur, après avoir commis un péché, prononce la formule « Astaghfirou Allah » avec ses lèvres et sa langue, en ayant l’intention de rattacher ces paroles à leur vérité intérieure. Interrogé sur cette « vérité », l’Imam explique qu’elle consiste à croire profondément dans son cœur et à prendre la décision ferme de ne plus jamais répéter le péché concerné.

Kumayl demande alors s’il peut être considéré comme faisant partie des véritables demandeurs de pardon après cela. L’Imam répond négativement et précise qu’il n’a pas encore atteint l’essence de l’istighfar. Il définit alors cette essence comme un retour sincère vers Dieu à travers la repentance, qui constitue le premier degré des adorateurs et implique l’abandon du péché.

L’Imam Ali (as) énumère ensuite les six dimensions fondamentales de l’istighfar : le regret des fautes passées ; la résolution ferme de ne jamais y retourner ; la restitution des droits des créatures ; l’accomplissement des obligations dues à Dieu ; la purification du corps de toute chair nourrie par l’illicite, jusqu’à ce que la peau adhère aux os puis qu’une chair nouvelle se forme ; enfin, habituer le corps aux peines de l’obéissance comme il a goûté aux plaisirs du péché.

Dans cette perspective, l’istighfar authentique est indissociable de la repentance sincère. Son esprit et son fondement sont le remords du cœur, sans lequel la demande de pardon ne peut être réelle. Comme le rappelle également l’Imam Reza (as) : celui qui demande pardon avec sa langue sans éprouver de regret se moque de lui-même. Ainsi, pour l’Imam Ali (as), le remords intérieur est l’un des piliers essentiels de la repentance, au point qu’il affirme : « Le regret est l’istighfar lui-même ». Toutes les dimensions de l’istighfar authentique reposent donc sur cette nademat sincère, qui conduit à la réforme, à la réparation et à la fidélité envers Dieu.

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