La Chine vend les «organes halal» des Ouïghours aux riches émirats arabes

7:59 - June 23, 2020
Code de l'info: 3473221
Téhéran(IQNA)-On savait la Chine impitoyable envers les Ouïghours, la minorité musulmane turcophone de la province autonome du Xinjiang, et son arsenal de mesures de rétorsion pour broyer leur croyance, leurs convictions et leur résistance particulièrement implacable. Mais on n’imaginait pas que cette persécution systématique pourrait culminer dans l’horreur…
Selon le magazine Vice, créé à Montréal en 1994, après leur avoir brisé les reins dans des camps d’internement, Pékin se livrerait à un commerce abominable : celui des organes des prisonniers ouïghours, lesquels trouveraient preneurs en Arabie saoudite, au Koweït ou encore au Qatar.
 
Ces révélations glaçantes, dont la véracité doit être confirmée (ce qui n’est pas chose facile compte tenu de l’opacité qui les entoure), ne se sont pas embarrassées du conditionnel sous la plume du journaliste Ethan Gutmann. Ce dernier l’affirme catégoriquement : « C’est facile. Les hôpitaux chinois vendent les organes et les musulmans qui ont besoin d’une greffe les achètent ».
 
Véritable scénario d’épouvante, ce trafic d’organes, qui revêtirait une dimension à la fois étatique et internationale, ferait chaque année 25 000 victimes parmi les Ouïghours âgés de 25 à 35 ans, assassinés en pleine jeunesse. Ou comment décimer toute une population en catimini (les autorités chinoises feraient disparaître les cadavres en les brûlant), en tirant le meilleur profit de leur mort.
 
Vice précise en outre que, toujours d’après ses sources, un prisonnier âgé d’une trentaine d’années rapporterait, pour plusieurs organes vendus, un demi-million de dollars. Les acheteurs musulmans, notamment, seraient particulièrement intéressés par ces organes « halals », dont les « donneurs » n’ont jamais consommé de porc ou d’alcool.
 
Après avoir longtemps nié l’existence des camps de concentration sur son sol, la Chine balaiera sans doute d’un revers de main l’accusation de se livrer à un trafic humain effroyable. Un crime inavouable, mais dont certains indices portent toutefois à croire qu’il ne relève pas d’une sombre élucubration de l’esprit.
 
Comme le met en lumière l’article de Vice : « les délais d’attente en Chine pour obtenir une greffe sont particulièrement courts : environ 12 jours, contre 3,6 ans aux États-Unis. Or, le fichier chinois des donneurs d’organes ne compte qu’environ 373 000 personnes, contre 145 millions aux États-Unis. Au pays du soleil levant, certains patients greffés peuvent même connaître la date exacte de la transplantation, comme si la date de décès du donneur était connue à l’avance…»
oumma
captcha