
La Ligue des États arabes a réitéré, dimanche, « son refus absolu et sa ferme condamnation de l’annonce faite par le président américain Donald Trump, dans laquelle il reconnait Jérusalem-Est occupée en tant que capitale de l'Etat d'occupation israélien».
C’est ce qui ressort de la déclaration du Secrétariat général de la Ligue des États arabes, marquant la 3ème année de la déclaration de Trump, faite le 6 décembre 2017, selon laquelle la totalité de la ville de Jérusalem est la capitale d'Israël, ainsi que le début du transfert de l'ambassade américaine de Tel-Aviv vers la ville palestinienne occupée.
Selon les résolutions de la Ligue des États arabes, de l'Organisation de la Coopération Islamique et des Nations Unies, Jérusalem-Est, où se trouve la mosquée Al-Aqsa, est une ville arabe palestinienne occupée et fait partie intégrante des territoires occupées par Israël en 1967.
« Cette annonce ne peut établir un droit, ni faire office d’une obligation, quel que soit sa forme, son contenu et son délai de prescription », précise la Ligue des États arabes.
L’Organisation a salué « les positions de l'écrasante majorité des pays du monde rejetant la déclaration de Jérusalem comme capitale de l'Etat d’occupation ».
La Ligue, a appelé dans ce sens à « continuer d’assurer un engagement international en faveur de ce rejet et pour la reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale de l'État indépendant de Palestine».
Elle a également appelé «les pays qui ont répondu favorablement aux pressions de l'administration américaine et des autorités israéliennes, à renoncer à déplacer leurs ambassades à Jérusalem», tout en rejetant la récente décision de la République Tchèque, d'ouvrir un bureau de représentation diplomatique à Jérusalem.
Le 18 mai 2018, Trump avait transféré l'ambassade de son pays de Tel-Aviv à Jérusalem, à l'occasion de la célébration par Israël de l’anniversaire de sa prétendue indépendance.
L'Autorité Palestinienne a annoncé à l'époque qu'elle avait rompu les contacts avec l'administration Trump, et cette rupture s'est poursuivie jusqu'à ce jour.
La décision de Trump au sujet de Jérusalem n'était pas la seule à l'encontre de la cause palestinienne, mais d'autres décisions ont suivi, notamment l’annonce par les pays arabes de la normalisation de leurs relations avec Israël et leur reconnaissance de ce qu’on a appelé «l'Accord du siècle». Ce dernier, reconnait Jérusalem comme la capitale d'Israël, dans un silence de la Ligue arabe, qui a provoqué le mécontentement des autorités, des factions et du peuple palestiniens.