Afghanistan et l'absence de sécurité
Le retrait des troupes américaines et l'absence de résistance sérieuse aux talibans ont finalement permis au groupe de prendre le contrôle de la capitale afghane et de renverser le gouvernement du président Ashraf Ghani, sans aucune résistance sérieuse.
Cependant, la situation ne s'est pas déroulée comme le souhaitaient les talibans, et dans certaines parties de l'Afghanistan, des groupes de résistance se sont formés, et contrairement à leurs déclarations, il semble que les talibans aient toujours les mêmes convictions extrémistes, et les nouvelles reçues indiquent que le groupe poursuit une politique sociale et culturelle stricte, dans les zones qu’il contrôle.
Abdul Shakur Fallah, expert de l'Afghanistan et membre de la communauté coranique afghane, a déclaré : « Lorsque les talibans ont pris le contrôle de certaines régions, le peuple afghan n'avait pas beaucoup d'espoir dans ce gouvernement mais cherchait la sécurité en raison du mécontentement général envers le gouvernement d'Ashraf Ghani et la montée de la corruption, des discriminations et des injustices.
Le peuple afghan pensait qu'il serait en sécurité si les talibans prenaient le contrôle de certaines zones. Dans ces circonstances, les gens ont estimé qu'avec le retrait des forces américaines d'Afghanistan, les forces gouvernementales n’étaient pas en mesure de défendre le gouvernement et le système contre les talibans, et avec l'annonce du retrait américain d'Afghanistan à la suite de l'accord de Doha, les talibans avaient acquis une meilleure position politique dans le monde, et une plus grande cohésion militaire.
Certaines personnes ont dit qu'une sorte de sympathie entre le peuple et les talibans avait découragé la résistance aux talibans et que les gens étaient fatigués de la guerre et cherchaient la paix. Le peuple afghan pensait qu'il serait en sécurité si les talibans prenaient le contrôle de certaines zones.
D’un point de vue culturel et racial, la plupart des Afghans sont affiliés aux talibans. La plupart des habitants des zones tribales et rurales n'avaient aucun problème avec les talibans et étaient en quelque sorte, prêts à ce que les talibans prennent le pouvoir dans la plupart de ces régions.
Cependant, les habitants des villes ne sont pas de cet avis. Il semble qu'il n'y ait pas beaucoup d'espoir pour l'avenir de l'Afghanistan en termes de développement politique, militaire, économique, social et culturel. Bien sûr, au cours des vingt dernières années, malgré les problèmes de corruption, il y a aussi eu des aspects positifs au niveau de la liberté d'expression, d'attention aux droits de l'homme, de liberté des médias et surtout un sentiment relatif de sécurité au sein des Hazaras et des chiites d'Afghanistan. L'avenir n'est pas très prévisible.
Nous espérons qu'avec l'aide de nos voisins et de la communauté internationale, et surtout, l’aide de Dieu, ces problèmes seront résolus et que ce que nous avons connu dans les années 90, ne se répétera pas en Afghanistan. Nous espérons que l'Émirat islamique et les Talibans feront preuve de sagesse, que les problèmes seront résolus et qu’une paix relative sera rétablie ».
