La banque islamique en Ouganda
Selon des experts financiers, l'Ouganda, qui est la troisième plus grande économie d'Afrique de l'Est, a un grand potentiel pour promouvoir la banque islamique, car de nombreux musulmans ougandais évitent d'emprunter auprès des banques non islamiques qui autorisent l'usure.
Environ 11% des 45 millions d'habitants du pays sont musulmans. Le système de financement islamique dans ce pays, se développe progressivement grâce à la présence d'immigrants d'Asie du Sud et des musulmans natifs de ce pays.
Le secteur bancaire islamique a aussi attiré l'attention des médias ougandais qui proposent diverses interprétations de ce type de services financiers.
En 2004, la Banque centrale d'Ouganda (BoU) a coopéré avec le parlement pour assurer la reconnaissance des services bancaires islamiques en Ouganda, et une loi a finalement été adoptée sur les institutions financières, qui a été modifiée en 2016 pour inclure des dispositions spécifiques qui permettent la création d'institutions financières islamiques. D'autre part, la loi a permis à d'autres banques d'avoir un service de financement islamique. L'une des principales exigences de ces réglementations était la création d'un Conseil consultatif de la charia (SAC) à la Banque d'Ouganda, présidé par le président de la Banque d'Ouganda. Les tâches générales de ce conseil comprennent l'approbation des services fournis par les institutions financières et des consultations sur leur réglementation.
En 2016, selon la Banque d'Ouganda, le pays disposait de 24 licences de banques commerciales, de 4 établissements de crédit et de 3 institutions de dépôt de microfinance (MDI). La nouvelle réglementation a incité la Banque centrale d'Ouganda à annoncer en septembre 2018, que des investisseurs nationaux et étrangers avaient demandé des services bancaires islamiques. La Banque d'Ouganda a cependant adopté une approche réglementaire unifiée pour les banques ordinaires et les institutions financières fournissant des transactions financières islamiques qui sont tenues de suivre les mêmes règles que les banques conventionnelles.
Les banques islamiques en Ouganda, offrent une variété de services à leurs clients. Par exemple, l'un de ces services est la fourniture de comptes d'investissement avec participation aux bénéfices, où le titulaire du compte permet à la banque de retirer des fonds en son nom, pour des projets spécifiés par le titulaire du compte ou des projets d'investissement non spécifiés, la banque et le titulaire du compte partageant les bénéfices et les pertes de l'investissement.
Le paiement à crédit est un autre service fourni par les banques islamiques ougandaises. Ce paiement de crédit se produit lorsqu'une institution financière achète un bien directement à un fournisseur, et le loue à un client pour une durée déterminée à un coût de location fixe. Les remboursements effectués par le client incluent le coût plus le profit de l'institution financière.
En 2019, le ministre ougandais des Finances, Matia Kasaija, a accepté de créer une banque islamique avec la participation de la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD) qui est une institution financière multilatérale de développement et membre du Groupe de la Banque islamique de développement.
Le ministère des Finances, au nom du gouvernement ougandais, détient une participation de 50 %, l'ICD 33 % et le secteur privé les 17 % restants.
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