La marche des drapeaux organisée malgré des avertissements+vidéos
Quelque 30 000 colons israéliens ont défilé dans al-Qods et sa vieille ville tout en scandant des slogans anti-arabes et anti-musulmans, dans le cadre de ce qu'Israël appelle la marche des drapeaux qui a lieu chaque année pour célébrer son occupation de la partie orientale de la sainte ville en 1967.
Des milliers de personnes ont également défilé dans le quartier musulman de la vieille ville d'al-Quds, au milieu du déploiement de la sécurité et des restrictions contre les Palestiniens.
Des affrontements ont éclaté à Bab al-Aamoud, également connu sous le nom de porte de Damas, à plusieurs reprises avant la marche. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés et arrêtés par les forces israéliennes.
Dans le même temps, les Palestiniens ont organisé des contre-rassemblements dans les territoires occupés, agitant le drapeau palestinien et scandant des slogans anti-israéliens. A Ramallah, les manifestants ont déclaré que bien qu'Al-Quds soit occupée par Israël et entourée de points de contrôle militaires, elle restera toujours leur capitale éternelle. La mosquée al-Aqsa sera toujours un site sacré musulman.
Avant la marche du matin, quelque 2 500 colons ont pris d'assaut l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa par groupes de 40 à 50 sous la protection des forces israéliennes. Suite à cela, des fidèles palestiniens ont été attaqués et chassés de l'enceinte par les forces du régime.
Certains dans le monde pourraient dire que ce n'est qu'un défilé de drapeaux et rien de plus. Pourtant, pour les Palestiniens, la marche des drapeaux est un visage hideux de l'occupation, de la domination et de la saisie par Israël de leur droit d'exister dans leur patrie. Pour les Palestiniens, al-Qods est une ligne rouge et ils la défendront toujours par tous les moyens possibles.
Un drapeau palestinien au-dessus d'Al-Aqsa
Alors que plus de 25 000 colons étaient entassés dans l'enceinte d'Al-Aqsa, un drapeau palestinien accroché à un drone a volé au-dessus de leurs têtes.
L'Iran condamne
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a dénoné la profanation par les colons sioniste de l'enceinte de la mosquée al-Aqsa dans la ville sainte occupée d'al-Qods.
S'exprimant dimanche, Khatibzadeh a condamné la violation par les "sionistes racistes" de l'enceinte et leurs attaques contre les fidèles palestiniens.
Le responsable a salué la résistance du peuple palestinien et des "défenseurs d'al-Qods", mettant en garde le régime sioniste contre "un nouvel aventurisme et des mesures provocatrices".
Alors que plus de 25 000 colons y étaient entassés, un drapeau palestinien accroché à un drone a volé au-dessus de leurs têtes.
L'opposition des églises chrétiennes
Le chef de l’église orthodoxe grecque de Jérusalem, l’archevêque Atallah Hanna, a assuré dimanche que les églises chrétiennes refusent « la Marche des drapeaux » provocatrice.
Hanna a considéré que les envahissements de la mosquée Al-Aqsa visent tous les Palestiniens et que la Ville sainte est devenue un avant-poste occupé.
L’archevêque a assuré que les chrétiens appartiennent à la ville d’Al-Quds et refusent les envahissements car cette ville revient à ses habitants et ne sera jamais pour les colons sionistes. Il a ajouté que les scènes provocatrices et agressives de « la Marche des drapeaux » qu’on a vu aujourd’hui dénotent de la faiblesse de l’occupant israélien et prouvent que sa fin est proche. « Par leur union et leur cohésion, les Palestiniens sont capables de réaliser leurs aspirations nationales », a-t-il assuré.
La Jordanie critique
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné dimanche les autorités israéliennes pour avoir laissé des "extrémistes" et un député israélien entrer dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa sous la protection des forces israéliennes.
Le ministère a mis en garde contre l'aggravation de la situation après que "des extrémistes et des colons" avaient été autorisés à procéder à un défilé provocateur dans la ville de Jérusalem occupée, selon un communiqué du ministère jordanien.
Le porte-parole du ministère, Haitham Abu Al-Foul, a souligné que les actes des "extrémistes" israéliens constituaient une violation du droit international et du statu quo historique et juridique actuel.
Sources diverses
