Une coalition pour affronter l'Iran est impossible
Seyed Reza Sadr al-Hosseini, spécialiste des questions régionales, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, se référant au effort du régime sioniste pour profiter du voyage de Biden et proposer la formation d’une coalition militaire pour affronter l'Iran, a déclaré : « Aujourd'hui, la région n'a pas la capacité de former une telle armée, et le refus de hauts responsables de certains pays arabes de rejoindre une armée qui considèrerait l'Iran comme la principale menace, a largement écarté les possibilités de création d’une telle armée. Le premier voyage de M. Biden dans la région est plus important pour le régime sioniste qu'il ne l'est pour les pays de la région, à cause de l'effondrement interne auquel ce régime sioniste est actuellement confronté - la migration inversée, les désertions dans les forces militaires et les conflits entre les groupes ethniques - et son besoin d'une force extérieure pour l’aider à sortir du chaos politique et économique.
D'un autre côté, ce voyage est nécessaire pour M. Biden lui-même, et l'une des raisons les plus importantes est d'attirer le soutien du lobby sioniste au Parti démocrate. Selon de récents sondages américains, les démocrates et M. Biden sont dans la pire situation en termes de popularité, et ont besoin du soutien du lobby sioniste pour surmonter cette situation défavorable. En fait, une partie importante de ce voyage consiste à remplir les réservoirs d'essence des Américains, suite à une augmentation sans précédent du prix de l'essence aux États-Unis, au cours des 50 dernières années ».
Considérant le projet de formation d'une OTAN arabe ou d'une coalition militaire entre Israël et des pays arabes, proposée par Israël aux Etats-Unis lors de ce voyage, et la possibilité d’une telle coalition, Sadr al-Husseini a déclaré : « la réalité est que la plupart des médias qui traitent cette question sont des médias sionistes qui exagèrent la menace de l'Iran et encouragent l'irano phobie. Les performances du Conseil de coopération du Golfe Persique, le sommet de Taëf et la coalition anti-Yémen ont montré que la région n'a pas la capacité de former une armée unie, et que les divergences politiques entre de nombreux pays de la région, empêcheront la formation d'une telle armée. Un autre point qui affaiblit la possibilité d’une « OTAN arabe », est le commentaire de hauts responsables d'importants pays arabes comme l'Irak, la Jordanie, l'Égypte et le Liban, qui ont déclaré qu'ils ne rejoindraient pas une armée contre la République islamique d'Iran. De plus, dans aucun des discours de M. Biden et des responsables de la Maison Blanche, et même dans le dernier article de Biden dans le Washington Post sur son récent voyage dans la région, la question de cette « armée israélo-arabe » n'a même pas été soulevée ».
Concernant la politique du 13ème gouvernement iranien sur le développement des relations avec les voisins et les pays de la région, Sadr al-Hosseini a déclaré : « Le régime sioniste tente de créer un fossé entre l'Iran et les pays de la région, et l'une des raisons pour lesquelles certains pays de la région sont contre la formation d'une armée arabe face à la République islamique d'Iran, est le développement cette année, de leurs relations économiques et politiques avec la République islamique d'Iran. Il convient également de noter que la République islamique d'Iran est fermement décidée à maintenir sa sécurité et celle de la région avec autorité, et a mis des plans de sécurité réalisables pour la région, sur la table de ses amis et voisins régionaux, qui empêchent les ennemis de créer des divisions. Nous ne devons pas oublier que la République islamique d'Iran ne fait aucune concession à aucun pays, en termes de sécurité, et si la sécurité nationale de l'Iran est menacée par un pays, l’Iran sera prêt à se défendre et a prouvé qu'il agira rapidement et avec précision, pour protéger ses intérêts nationaux et la sécurité nationale ».
