Cité par le Washington Post dans un article que le quotidien a publié jeudi, Kissinger a estimé que l'accord conclu entre Téhéran et Riyad sous la médiation chinoise à Pékin au début du mois de mars équivalait à "un changement substantiel de la situation stratégique au Moyen-orient."
L'accord saoudo-iranien compliquerait les choses pour le régime israélien, a déclaré le haut diplomate de l'ère Nixon.
Cela était dû au fait que le régime d'occupation ne serait plus en mesure d'essayer de faire pression sur l'Iran aussi facilement qu'avant la signature de l'accord, a-t-il expliqué.
Désormais, il devra "prendre en compte les intérêts chinois" s'il veut continuer à essayer de "[monter] la pression sur l'Iran", a ajouté Kissinger.
Il a également déclaré que l'accord de détente constituait une étape majeure de la part de Pékin dans ses efforts pour avoir son mot à dire dans l'élaboration de "l'ordre mondial".
"La Chine a déclaré ces dernières années qu'elle devait participer à la création de l'ordre mondial. Elle a maintenant fait un pas significatif dans cette direction" en négociant l'accord, a déclaré Kissinger.
L'auteur de l'article, le chroniqueur des affaires étrangères du Washington Post David Ignatius, a également reconnu que "les États-Unis ne sont plus la puissance indispensable dans la région...".