Des négociateurs soudanais envoyés en Arabie saoudite

9:31 - May 06, 2023
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Téhéran(IQNA)-Après trois semaines de combat, l'armée soudanaise, en guerre avec des paramilitaires pour le contrôle du pouvoir, a annoncé vendredi avoir envoyé des négociateurs en Arabie saoudite en vue d'une trêve.

La trêve des combats au Soudan peut-elle passer par une médiation saoudienne ? L'armée soudanaise qui combat depuis trois semaines des paramilitaires pour le contrôle du pouvoir, a annoncé vendredi 5 mai avoir envoyé des négociateurs en Arabie saoudite.

Les combats ont fait des centaines de morts et menacent de plonger deux millions de personnes de plus dans la faim.

Alors que les frappes aériennes et les explosions ont continué à secouer toute la journée différents quartiers de Khartoum, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane a annoncé en soirée avoir dépêché des négociateurs en Arabie saoudite, après 21 jours de combats ayant fait 700 morts, 5 000 blessés, 335 000 déplacés et 115 000 réfugiés.

Ces émissaires vont se retrouver à Jeddah pour "discuter des détails de la trêve" plusieurs fois renouvelée mais jamais respectée, a-t-elle expliqué, sans que l'autre camp, celui des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, ne commente dans l'immédiat.

Depuis plusieurs jours, l'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, explique que les deux belligérants s'étaient dits "prêts à entamer des discussions techniques" portant uniquement sur les modalités d'un cessez-le-feu, citant l'Arabie saoudite comme un lieu de rencontre possible.

Un retour à des négociations politiques sur l'avenir d'un pays sorti en 2019 de 30 années de dictature militaro-islamiste pour replonger sous la coupe des militaires avec le putsch des deux généraux en 2021 ne sera envisageable qu'après une véritable trêve, avait-il martelé.

Au-delà des victimes directes, cette nouvelle guerre fait progresser la faim, un fléau qui touchait déjà un Soudanais sur trois. Selon l'ONU, entre 2 et 2,5 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de malnutrition aiguë d'ici six mois si le conflit se poursuit.

France24

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