Le projet de la grande mosquée de Rennes débute en 2024
Une réunion de travail s’est tenue cette semaine entre la mairie de Rennes et l’association Espoir Amal pour faire un point sur le projet de nouveau centre cultuel et culturel islamique, lancé depuis plusieurs années. « Les formalités sont en cours. Nous espérons obtenir toutes les autorisations administratives d’ici la fin de l’année 2023 pour envisager de lancer le chantier », explique Mohamed Zaidouni, vice-président de l’association.
Un projet à cinq millions d’euros
La ville de Rennes a mis à disposition un terrain de 3 000 m2, en bail emphytéotique, situé rue du Pâtis-Tatelin, en bordure de la base de loisirs et du parc des Gayeulles. L’équipement articulé autour de deux bâtiments (le premier pour le culte, le second pour les activités administratives et culturelles), sera conçu pour accueillir 4 000 personnes. Coût du projet : cinq millions d’euros. « Nous venons de lancer la campagne de financement. Nous avons déjà collecté un peu plus de 200 000 € de dons ».
Aucune activité cultuelle ne peut être subventionnée directement ou indirectement par une collectivité, au titre de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Eglises et de l’État. Mais « ce principe ne fait pas obstacle à ce qu’une collectivité joue un rôle facilitateur sur le plan foncier dans la réalisation de nouveaux équipements destinés à la pratique du culte », précise le protocole d’accord, signé le 10 mars 2002 entre la ville de Rennes et l’association. Trois mois plus tard, un incendie avait ravagé le pavillon municipal qui servait de lieu de culte à l’association, dans le quartier de Maurepas, rue de Fougères.
Un lieu « accueillant pour les fidèles et les non musulmans »
Depuis, les fidèles se retrouvent dans un gymnase du parc des Gayeulles que la mairie mettait déjà à disposition lors des grandes fêtes du calendrier islamique. À Rennes, dans le cadre du document « Pour une charte rennaise de la laïcité » présenté en 2016 au conseil municipal, le comité consultatif laïcité préconisait « un nouveau modèle », pour la construction de nouveaux centres culturels islamiques, modèle se basant « sur une aide de la collectivité sur le plan foncier et le financement de l’équipement par l’association confessionnelle ».
Si l’esprit devrait être respecté, les visuels de la future mosquée El Amal (L’Espoir) présentés sur le site internet de l’association ne sont pas les esquisses définitives. « Ce sera un lieu vaste et lumineux qui évoquera à la fois l’Islam de l’Andalousie et notre culture bretonne, poursuit Mohamed Zaïdouni. Ce sera un lieu accueillant pour les fidèles et pour les non musulmans ».
Salle de conférence, classes, salon de thé…
Le bâtiment de la mosquée prévoit un rez-de-chaussée destiné aux hommes et le premier niveau pour les femmes, avec ascenseur, toilettes et salles d’ablutions. Le bâtiment destiné aux activités culturelles devrait comprendre une grande salle de conférences, une grande cuisine et un salon de thé, un bureau d’accueil et une zone de stockage, ainsi que dix classes de cours et un bureau, une grande bibliothèque et salle de ressources, une salle de réunion, deux bureaux, une salle multimédia, trois studios équipés, une terrasse, des toilettes et un ascenseur.
