L’hijab et les idéaux islamiques font ma fierté
Amani Jamal, directrice de l'École des relations publiques et internationales de l'Université de Princeton aux Etats-Unis, qui travaille dans le cadre de ses activités universitaires, dans le domaine de la lutte contre les actes racistes contre les musulmans aux États-Unis, est devenue l'une des principales figures universitaires de la lutte contre les discriminations raciales et les stéréotypes sur les Arabes et les musulmans, et se dit fière de porter l’hijab et d'adhérer aux principes et idéaux islamiques.
Jamal publie des articles sur l'éducation, l'opinion publique, la transition démocratique, la participation civile dans le monde arabe, les relations internationales, les femmes et le genre, le comportement électoral, la gouvernance, les immigrés, la religion et la politique.
Jamal est née à San Francisco dans une famille d'immigrés palestiniens. À l'âge de 10 ans, elle s'est rendue avec sa famille, à Ramallah en Palestine, pour apprendre l'Islam et la langue arabe.
Dans une interview avec Al Jazzera, elle a déclaré : « Mon voyage en Palestine, en 1980, m’a fait comprendre la situation palestinienne, en particulier la réalité de l'occupation israélienne qui réprime les Palestiniens et viole les droits des enfants. J’étais convaincue que je pouvais défendre les droits des Palestiniens et dénoncer le régime sioniste dans le milieu universitaire ».
À 18 ans, Amani Jamal est retournée aux Etats-Unis avec sa famille, pour poursuivre ses études, et a obtenu avec succès, un doctorat en sciences politiques à l’Université du Michigan, en 2020.
Dans ses études sur le développement politique et la démocratie dans les pays arabes, elle explique que les idées sur les peuples arabes et musulmans, qui « ne veulent pas et ne valorisent pas la démocratie », « souffrent du terrorisme et de la guerre » et « manquent de principes et de fondements démocratiques » sont des idées fausses.
Faisant référence à la présence importante d'étudiants musulmans des pays islamiques dans les universités américaines, elle a souligné la nécessité d'augmenter le nombre de professeurs musulmans dans les universités américaines, afin d'améliorer l'image des musulmans.
Il y a deux ans, elle est devenue directrice de la Faculté des affaires publiques et internationales de l’université, et professeure spécialisée dans les affaires du Moyen-Orient.
Jamal a défendu son hijab et déclaré qu'elle portait le foulard depuis son adolescence, et qu'elle était fière de son appartenance à l'Islam et à la Palestine.
Jamal considère l’hijab comme un moyen de préservation de l'honneur des femmes musulmanes et déclare : « Je n'ai jamais senti que je devais cesser d’adhérer aux principes et aux idéaux de l'Islam, auxquels j'ai adhéré toute ma vie ».
