Daesh envisageait d’occuper une partie du Liban
Sayyed Hassan Nasrallah a fait ces remarques lors d'un discours télévisé diffusé en direct depuis Beyrouth, la capitale libanaise, lundi soir, alors qu'il s'adressait à une cérémonie organisée pour marquer le sixième anniversaire de la deuxième libération du Liban.
La deuxième libération a eu lieu le 28 août 2017, lorsque l'armée libanaise et les combattants du Hezbollah ont libéré les frontières nord et est du pays de Daesh et d'autres terroristes takfiris qui menaçaient la vie des Libanais et des Syriens.
Nasrallah a affirmé qu’avant cette « deuxième libération », les terroristes avaient pénétré dans de vastes zones des hauteurs d’Ersal et utilisaient cette zone montagneuse comme un abri à partir duquel ils envoyaient leurs véhicules piégés vers diverses régions. « Les hauteurs d’Ersal étaient devenues une base pour étendre l’espace d’influence des terroristes. L’occupation du Liban faisait partie des objectifs de ces groupes terroristes et s’inscrivait dans les plans du groupe terroriste Daech ».
Nasrallah a précisé que Daech avait ensuite essaimé des frontières de la Syrie aux frontières de l'Irak et du Liban, ajoutant que c'étaient les forces de la Résistance qui avaient déjoué le plan des terroristes.
« Si Daech avait réussi à relier Palmyre en Syrie à Qalamoun et Zabadani au Liban, les choses auraient certainement été plus coûteuses et plus compliquées ».
« Nous parlons là d'une guerre qui a duré plusieurs années, de 2012 à 2017, avant que ce plan ne soit neutralisé. Ce à quoi nous assistons aujourd'hui est le résultat de la lutte menée par les forces de la Résistance », a conclu le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah.
Les Américains empêchaient la lutte contre les terroristes
Le secrétaire général du Hezbollah libanais a ajouté : « Nous ne devons pas oublier les députés et personnalités politiques qui sont allés vers les groupes armés à Ersal, qui ont organisé des conférences de presse pour eux et qui les ont soutenu sous différentes formes. Ils comptaient sur le reste des groupes armés, sur leur victoire et la sur la défaite des habitants de Bouka, de l’armée et de la résistance face à ces groupes. »
Il a ajouté : « Les Américains entravaient la décision du gouvernement libanais d’autoriser l’armée d’intervenir contre les groupes armés. Le gouvernement libanais, sous pression des Etats-Unis n’a pas donné à l’armée l’autorisation d’intervenir contre ces groupes à al-Jerroud. »
« Les Américains ont menacé l’armée libanaise de cesser leur aide en cas d’une attque contre les groupes armés », a-t-il ajouté.
