Merita Boroci est née à Pristina, capitale du Kosovo, en 1991. Elle a fait ses études secondaires à l'école islamique Al-Aladdin, et ses études de premier cycle à la Faculté d'études islamiques de Priština. Elle est également diplômée de la Faculté d'économie avec une spécialisation en gestion et en informatique, et a obtenu sa maîtrise à la Faculté d'études islamiques de Priština.
Merita Boroci travaille actuellement comme professeure d'études religieuses au conseil central de la province de Jilan, dans le sud-est du Kosovo, et est coordinatrice et professeure à l'école islamique Aladdin créée en 1951, qui en plus des programmes gouvernementaux, enseigne également des programmes religieux officiellement approuvés.
La situation des musulmans sous l'occupation serbe
Concernant la situation des femmes musulmanes au Kosovo pendant l'occupation par les Serbes, elle a déclaré : « Durant l'occupation du Kosovo par les Serbes, la situation était très difficile. Les gens n'étaient pas en mesure de mener des activités et de mettre en œuvre les programmes nécessaires dans tous les domaines de la vie, y compris les activités et les projets liés aux femmes. En général, les femmes du Kosovo n'avaient aucun rôle en dehors de leur foyer, et leur tâche principale consistait à élever les enfants afin de préserver leur patrie et leur identité ».
La famille, une priorité dans les mosquées et les écoles du Kosovo
En 1997/1998, le Centre islamique du Kosovo a décidé d'ouvrir une section spéciale pour les étudiantes, au siège principal de l'école, dans la capitale, ainsi que dans sa deuxième succursale dans la ville de Prizren, dans le sud du pays. Cette décision, prise à la fin de l'occupation du Kosovo, a eu un effet positif sur la condition des femmes musulmanes. Certaines étudiantes, après avoir étudié à l'école Aladdin, ont poursuivi leurs études à la Faculté d'études islamiques de Priština, et certaines ont poursuivi des études de droit dans des universités arabes et islamiques, en dehors du Kosovo. Aujourd'hui, les femmes musulmanes du Kosovo jouent un rôle dans toutes les questions sociales et participent à la résolution des problèmes sociaux.
Une occasion pour les femmes de participer aux activités sociales
Avec la fin de la guerre et le retour à la stabilité, davantage d'opportunités ont été créées pour la participation des femmes musulmanes dans les domaines religieux et sociaux. Le nombre d’enfants fréquentant les mosquées et les écoles islamiques, a considérablement augmenté, et il est devenu urgent d’avoir un programme d’éducation approprié. C'est ce qui a incité l'école islamique Aladdin à créer un département pour les femmes en 2005, qui a contribué de manière significative à une meilleure position des femmes musulmanes dans la société.
La famille, une priorité pour les mosquées et les écoles du Kosovo
Aujourd'hui, nous avons des femmes musulmanes qui réussissent, qui ont obtenu des diplômes dans divers domaines, qui occupent de nombreux emplois et font preuve de grandes compétences dans l'exercice de leur travail.
Cependant, en raison des lois interdisant le port de vêtements islamiques dans les écoles, certaines institutions refusent d'employer des femmes portant l’hijab.
Malgré les défis juridiques et les préjugés, les femmes musulmanes aujourd'hui au Kosovo, sont très avancées sur les plans personnels et professionnels, ont des niveaux d'éducation élevés et occupent des postes importants.
Priorités et réalisations
J'ai toujours voulu apprendre les principes, les valeurs et l'éthique de l'Islam et dans la pratique, j'ai essayé de transférer ce que j'ai appris aux femmes et aux filles qui m'entouraient, à la mosquée et à l'école.
L’objectif global est d’atteindre un stade où un modèle positif de femme musulmane soit présenté dans la société, de telle manière que les principes religieux, les valeurs humaines et les traditions soient également pris en compte.
Dans le domaine de la propagande et des médias, j'ai réussi à mettre en œuvre le programme « Horizont Shprese » (Visions d'espoir), qui présente l'Islam et les enseignements religieux. Le but est de faire comprendre au public, la grandeur de la religion islamique et finalement, de faire progresser l'homme, la famille et la société.
Je conseille aux filles et aux femmes musulmanes d'apprécier la grande religion de l'Islam à laquelle elles appartiennent, d'être fières d'être musulmanes et de remplir leur cœur d'amour pour l'Islam.
Les femmes musulmanes sont confrontées à des défis, mais elles ne doivent pas se décourager. Laissez-les transformer les difficultés en opportunités, et atteindre les grands objectifs qu’elles ont dans la vie ».