Qui peut changer l’histoire ?
Farah Moussa, écrivain et analyste libanais, dans une note intitulée « Qui change l'histoire ? D’une nation unie aux compromis arabes », pour l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a écrit : « Le Coran dit :
«هُوَ الَّذِي يُنَزِّلُ عَلَىٰ عَبْدِهِ آيَاتٍ بَيِّنَاتٍ لِيُخْرِجَكُمْ مِنَ الظُّلُمَاتِ إِلَى النُّورِ «
« C'est Lui qui fait descendre sur Son serviteur des versets clairs, afin qu'il vous fasse sortir des ténèbres à la lumière et assurément Allah est Compatissant envers vous, et Très Miséricordieux » (Coran 57 :9)
Le Prophète de l'Islam a transmis son message et a guidé le peuple vers le chemin de la paix et du salut. Les Arabes avaient le droit de gouverner et d’être reconnus comme des pionniers et des créateurs de l’histoire. Ce n'est en aucun cas une coïncidence si une nouvelle histoire a été écrite pour les Arabes et l’Oumma islamique, une histoire qui a commencé avec des mots et le kalam, de telle manière que les Arabes, avant les autres, ont compris le concept d'un nouvel être humain dans leur religion et dans leur monde.
Si l'Islam a permis ce saut qualitatif dans leur religion, leur politique, leur société et leur économie, et avant cela dans leur culture et leur attitude envers l'existence et la vie, alors cette question revient toujours de savoir pourquoi la philosophie de l'histoire et ses concepts ont changé, et pourquoi les Arabes et les Musulmans sont revenus à l'époque de l'ignorance, comme si aucun prophète n'était venu et aucune révélation n'avait été révélée ?
Un jour, on a demandé à Shams al-Din Zahabi, muhaddith et historien musulman, compte tenu du manque de perspective globale dans les écoles musulmanes et dans les différentes religions, qui aboutit même à des contradictions, s’il était nécessaire de revoir l’histoire et si la politique pouvait le faire, il a déclaré : « Les politiques qui ont chassé les musulmans de l’histoire et les ont divisés en différents partis, ne peuvent pas être à l’origine d’une reconstruction de l’histoire. La politique est incapable de corriger la perspective et l’objectif historiques, tant en religion qu’en politique. La méthode présentée et conseillée dans le Coran, est le point de départ de toute réforme. C'est ce que les religieux doivent faire parce que le Coran n'a pas parlé d'une politique libérée de la science et de la religion. Par conséquent, nous n’envisageons pas la perspicacité religieuse dans la correction de l’histoire. Il ne sert donc à rien d’essayer de vérifier l’histoire en termes de perspective et d’objectif. Pour cette raison, le Coran insiste sur l'exactitude des informations dans le récit des événements qui ont eu lieu dans la vie des prophètes.
L'éclairage que le Coran apporte sur l'histoire, oblige les érudits à prêter attention à l’unité dans la religion, et cela nécessite inévitablement l'unité dans l'expression politique. Si l'Imamat a joué un rôle dans la vie des Arabes et des musulmans, son rôle consistait à transmettre le message de la religion en préservant l'unité de l’Oumma islamique et en empêchant les divisions partisanes.
C'est ce que l'Imamat a fait tout au long de l'histoire. Les Imams ont toujours prôné l'unité contre la domination, et la direction contre l’égarement politique.
Le Coran déclare :
«إِنَّ هَٰذِهِ أُمَّتُكُمْ أُمَّةً وَاحِدَةً وَأَنَا رَبُّكُمْ فَاعْبُدُونِ «
« Certes, cette communauté qui est la vôtre est une communauté unique, et Je suis votre Seigneur. Adorez-Moi donc » (Coran 21 : 92)
Il existe une relation étroite entre l’unité et le culte de Dieu, Tout-Puissant, qui montre que le problème de la réforme de l’histoire commence par la réforme des croyances religieuses. C’est ce que les érudits du Coran ont choisi dans leur cours pratiques d’histoire.
Le Coran déclare également que l'une des plus grandes manifestations de l’islam est l'unité dans le cadre de la pluralité de l’Oumma. L'histoire de l'Islam est l'histoire de l’Oumma, par conséquent, il n'y a pas de débat sur la position de l'Islam, dans l'accent mis sur cette unité, qui est également recommandée dans le Coran, et le Messager de Dieu (as) a exprimé cette position de manière pratique, en se basant sur des méthodes historiques et politiques.
Une réforme historique basée sur la vision de l'Islam, n'est pas liée aux conditions dans lesquelles se trouvent les gens dans leur développement religieux et politique, mais se référant au Coran, rejette toutes les religions et tous les partis religieux qui sont un obstacle à la renaissance de l’Oumma.
Sans aucun doute, ce que vivent les Arabes aujourd’hui, est le reflet de cette partisannerie. S’ils avaient compris le sens d’un développement historique basé sur la vision de l’Islam, ils n’auraient pas atteint un tel niveau de division religieuse.
La normalisation des relations entre les Arabes et Israël ne corrige pas l’histoire, mais ajoute des migrations et des changements négatifs, car l’Oumma islamique ne fait plus ce que Dieu, Tout-Puissant, a ordonné, et est revenue en arrière.
Nous devons commencer la révision de l’histoire en changeant les politiques actuelles et en restaurant la brillante histoire de l’Oumma islamique. C’est l’exigence du développement historique, dans la vision coranique, afin que nous croyions en la souveraineté des traditions divines et que nous nous attendions à des développements historiques, au-delà des attentes humaines.
Par conséquent, la normalisation des relations entre les Arabes et le régime sioniste n’a pas de précédent dans l’évolution historique de la nation islamique.
Comment peut-on aujourd’hui parler d’une véritable transformation ou évolution de l’histoire, alors que c’est la plus grande trahison que les conciliateurs arabes aient enregistrée dans l’histoire des religions et des nations ! »
