Arba’in et les soulèvements internationaux contre l’oppression
Mohsen Maarifi, attaché culturel iranien en Tanzanie et professeur à l'Université Al-Mustafa Al-Alamiya, dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna) sur les caractéristiques de la marche d'Arba’in, a déclaré : « La commémoration d'Arba’in est l'expression de l'amour et du dévouement des chiites envers l'Imam Hussain (as) et le renouvellement de l'alliance avec l’Imam et les nobles idéaux pour lesquels il a sacrifié sa vie et sa famille. Il s'agit d'un rituel comme le rituel du Hajj, qui vise à exprimer l'affection et la dévotion plutôt qu'à honorer un événement spécial à une certaine date. Le pèlerinage de Jabir bin Abdullah Ansari le jour d'Arba’in, dont les détails sont mentionnés dans l'histoire, est un symbole de l’amour pour l’Imam Hossein (as). La tradition du pèlerinage au sanctuaire de l'Imam Hussein (as) le jour d'Arba’in, a prospéré dès le début et même sous la répression des Omeyyades et des Abbassides.
L'Imam Hasan Askari (as) a qualifié le pèlerinage d'Arba’in de « signe du croyant » et certains religieux ont considéré le pèlerinage au mausolée de l'Imam Hussain (as), comme une obligation qui ne doit en aucun cas être suspendue.
La procession d'Arba’in peut avoir des effets considérables dans notre société islamique et maintenir l'esprit de sacrifice, de zèle et d'amour chez les jeunes. Pourquoi le régime islamique ne devrait pas profiter de cette opportunité en facilitant ce voyage spirituel ?
Dans presque tous les gouvernements chiites, comme celui des Al-Buya et des Safavides, des mesures ont été prises pour développer le sanctuaire de l'Imam Hussein (as) et encourager le pèlerinage, en raison des effets positifs que ce pèlerinage peut avoir sur la communauté islamique.
Quarante jours après Achoura, le pèlerinage au sanctuaire de l'Imam Hossein (as) est devenu une tradition. Les gens secrètement, seuls ou en groupes, se rendaient à Karbala et renouvelaient leur pacte avec l'Imam, ce qui coûtait très cher aux tyrans de l'époque. Après les Omeyyades, certains califes abbassides, comme Harun et Mutawakkil, ont tenté de détruire la tombe de l’Imam et ont même menacé les pèlerins de meurtre et de tortures.
Ces dernières années, le parti Baas qui dirigeait en Irak, avait interdit la marche vers Karbala, mais l'Intifada du mois de Safar de 1977 et Arba’in ont été des mouvements contre Saddam et le parti baas, appuyés par l’Imam Khomeiny.
Chaque année, les pèlerins de différents pays s'ajoutent au nombre des pèlerins à Karbala. Lorsque ces jeunes retournent dans leur pays, ils sont prêts à lutter contre l'oppression et l'injustice. Si les jeunes des pays arabes et islamiques participaient à cette cérémonie, leurs dirigeants ne pourraient pas être aussi indifférents au massacre des innocents de Gaza et à l’oppression des sionistes.
Arba’in peut être à l'origine de soulèvements internationaux contre l'oppression. Les jeunes chiites de Tanzanie, comme les autres chiites, ont le cœur tourné vers Arba’in. Leurs réseaux sociaux sont remplis de jeunes qui montrent ces rituels dans des films et donnent des informations sur le pèlerinage. Certains bienfaiteurs et religieux locaux tentent d'apporter une aide financière aux chiites, afin qu'ils puissent, eux aussi, faire le pèlerinage.
Qu’Allah fasse du pèlerinage d'Arba’in une bénédiction pour tous les chiites et sauve le plus tôt possible, le peuple opprimé de Gaza des griffes des sionistes ».
