Selon Al Jazeera, les Indonésiens se préparent pour de nouvelles élections. Le 20 octobre 2024, le nouveau président et son vice-président prêteront serment, et des dizaines de millions d'électeurs commenceront ensuite le processus d'élection des gouverneurs, maires et préfets régionaux le 27 novembre.
Contrairement aux autres régions du pays, la province d'Aceh a ses propres règles spécifiques et des exceptions légales dans plusieurs domaines, y compris en ce qui concerne les élections et les candidats. Les candidats aux postes de gouverneur, vice-gouverneur et préfet des 18 provinces de la région doivent passer un examen de lecture du Coran, qui se déroule dans certaines provinces. Ces examens ont lieu dans certaines mosquées, y compris la Grande Mosquée Baiturrahman dans la ville de Banda, au centre d'Aceh, et la réussite à cet examen est une condition pour que les candidats soient acceptés par la Commission électorale indépendante de la province d'Aceh.
Cette année, l'examen se concentre sur le niveau de récitation du Coran avec un accent sur la mélodie et la clarté, et il est destiné aux candidats aux postes de gouverneur et vice-gouverneur. Après l'examen, si le candidat ne satisfait pas aux critères requis ou ne se présente pas devant le comité d'examinateurs, il sera demandé à l'équipe du candidat de proposer un remplaçant issu du même parti qui l’a présenté.
Cette exigence découle de la loi n° 12 d'Aceh de 2016, de la loi n° 5 d'Aceh de 2012 et de la loi n° 3 de 2008, qui stipulent que la lecture correcte du Coran est une condition de qualification pour les candidats aux postes exécutifs dans cette région. Cette condition s'applique également aux candidats aux postes législatifs dans les conseils législatifs locaux, provinciaux et municipaux de la région.
Cependant, cette condition ne s'applique qu'aux candidats musulmans. La loi n’empêche pas les candidats non-musulmans de se présenter, même si la majorité écrasante de la population est musulmane. Selon le bureau des statistiques de la province d'Aceh, 98,89 % des 5,4 millions d'habitants de la région sont musulmans, le reste étant principalement chrétien ou bouddhiste.