Mohammad Al-Rakil, âgé de 52 ans, en train d'emballer ses fruits et légumes sur le marché d'Amsterdam, a fait part de ses inquiétudes et déclaré : « Je vis ici depuis de nombreuses années et j'ai l'impression d'être néerlandais. Je travaille depuis 30 ans sur ce marché, dans le quartier de Niue West, à l'ouest de la ville, où vit une grande partie de la communauté musulmane d'Amsterdam. Les déclarations des responsables néerlandais, dont le Premier ministre Deek Schoof, qui ont attribué les violences de la semaine dernière, dans le centre de la capitale, au problème de l'intégration aux Pays-Bas et à la jeunesse immigrée, sont inacceptables ».
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Le représentant d'extrême droite, Geert Wilders, leader du plus grand parti de la coalition gouvernementale, a affirmé dans un communiqué, que les personnes impliquées dans les attaques contre les supporters du club israélien, étaient tous des musulmans et qu'une grande partie d'entre eux étaient des Marocains dont la citoyenneté devrait être rejetée, qui devraient être jugés pour terrorisme et expulsés du pays. Le régime sioniste et les autorités néerlandaises ont qualifié ces événements « d’antisémites, et huit suspects ont été incarcérés.
Abdul Salam qui tient un stand de vêtements sur le même marché, a exprimé sa colère face aux opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée. L'homme de 42 ans a déclaré : « Je dois souligner qu'il n'y a pas de haine envers les Juifs. Le problème est le sionisme. Les Pays-Bas continuent de soutenir ce qu’Israël fait aujourd’hui, ce qui est inacceptable pour nous ».
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Abdul Salam, qui a choisi de ne pas révéler son nom complet par crainte de représailles de la droite, s'est également dit préoccupé par l'intensification de ce mouvement aux Pays-Bas, et a ajouté : « Il est dommage qu'aujourd'hui nous parlions encore de l'intégration des musulmans dans la société. Si nous étions dans les années 80 ou 90, je le comprendrais peut-être, mais aujourd'hui, nous parlons des jeunes de la troisième, quatrième et même cinquième génération ».