« Israël ne peut pas nous imposer ses conditions »
Selon par Al-Ahed, Sheikh Naïm Qassem a débuté son discours en rendant hommage au martyr Sayyed Hachem Safieddine, qu’il a décrit comme la « main droite » de Sayyed Hassan Nasrallah et un combattant toujours présent sur le terrain.
Il a évoqué également le martyre de Mohammad Afif, responsable médiatique du Hezbollah, tué lors d’un raid israélien à Beyrouth alors qu’il portait des vêtements civils.
Sheikh Qassem a souligné que Beyrouth ne sera pas abandonnée sous les attaques israéliennes, et que l’ennemi devra en payer le prix, un prix qui se traduira par une réponse directe au cœur de Tel-Aviv. Il a ajouté : « L’ennemi doit comprendre que la situation ne restera pas telle qu’elle est, et qu’il doit s’attendre à une réponse décisive. »
Sheikh Qassem a remercié ceux qui ont présenté leurs condoléances pour la perte de Sayyed Hassan Nasrallah et félicité pour la nomination du nouveau secrétaire général. Il a également exprimé sa fierté pour le soutien constant du Hezbollah envers Gaza, en tenant compte des conditions difficiles du Liban, tout en critiquant le silence de la communauté internationale face à la souffrance des Palestiniens.
Évoquant la résistance, il a souligné que malgré les blessures subies, le Hezbollah reste déterminé. « Nous avons approuvé par le passé le plan Biden-Macron pour mettre fin à la guerre, mais ils ont assassiné Sayyed Hassan Nasrallah. Depuis cet acte, nous avons renforcé nos capacités dans tous les domaines », a-t-il déclaré.
Il a décrit la récente offensive contre le Liban comme une guerre de « légendaire résilience ». Le Hezbollah, selon lui, est passé à une nouvelle phase qu’il a nommée la bataille de « Ouli al-Baas », visant à contrer l’agression généralisée contre le Liban. Sheikh Qassem a réaffirmé que la résistance n’est pas une armée conventionnelle, mais un mouvement qui combat l’ennemi là où il avance, ajoutant que cette stratégie lui permet de tenir sur le long terme.
Concernant les négociations de cessez-le-feu, Sheikh Qassem a expliqué que le Hezbollah avait étudié la proposition, présenté ses observations et collaboré avec Nabih Berri, président du Parlement libanais, pour aligner leurs positions. « Nous avons remis nos remarques à l’envoyé américain, mais nous avons décidé de ne pas discuter publiquement des détails », a-t-il précisé. Il a ajouté que les négociations ne se dérouleront pas sous la pression des attaques israéliennes, car Israël est lui aussi sous pression.
Enfin, Sheikh Qassem a salué les combattants sur le terrain ainsi que le peuple libanais qui soutient la résistance. « Ce modèle d’unité et de résilience renforce notre capacité à relever les défis », a-t-il conclu.
