Une gynécologue avec 20 000 naissances à son actif

10:22 - December 25, 2024
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IQNA-Marzieh Vahid Dastjerdi est non seulement une femme active dans le système judiciaire (conseillère du chef du pouvoir judiciaire), le législatif (représentante de deux mandats au Parlement) et le pouvoir exécutif en tant que première femme ministre de l'histoire de la République islamique d'Iran, mais aussi une femme médecin engagée qui a consacré sa vie à l'amélioration de la santé des femmes. 

Vahid Dastjerdi, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a répondu à nos questions sur la maternité, la gestion de la vie et la santé des femmes et des mères dans le monde d'aujourd'hui, et déclaré : « Quand je suis allée au service de gynécologie et d'obstétrique, et quand j'ai vu le premier accouchement, j'ai senti que j'étais créée pour ce travail. C’est un travail rempli de joie mais il y a aussi des jours difficiles quand le bébé a une anomalie par exemple. 

Si nous parvenons à préserver dans une certaine mesure la famille traditionnelle et si les enfants ne sont pas limités dans l'espace de l'appartement et ne font pas qu'aller à l'école sans avoir aucun contact avec les membres de la famille, l'éducation sera efficace. La participation des hommes est très importante. Dieu merci, heureusement j'ai eu cette coopération de la part de mon mari qui aimait les enfants et m'a beaucoup aidée. J'ai donné naissance à mes enfants à une période où j'avais entre 10 et 15 gardes par mois et c'était très lourd. Si les hommes ne participent pas, les femmes ne pourront pas porter ce lourd fardeau et si elles portent seules ce fardeau, elles seront épuisées. La participation des hommes est très importante. 

J'ai fait de mon mieux pour être davantage avec mes filles et peut-être que s'occuper des filles est plus facile que de s'occuper des garçons qui aiment jouer à l'extérieur de la maison. Dans mes activités sociales et politiques, j'emmenais mes filles avec moi autant que possible. Lorsque j'étais invitée à des réunions, j'emmenais mes enfants, elles apportaient leurs sacs et leurs livres avec elles, et faisaient leurs devoirs. 

À mon avis, tous les jours sont la « Journée de la femme ». Car s’il n’y a pas de femmes, il n’y a pas de société. Comme l'a dit l’imam Khomeiny, les femmes constituent la moitié de la société et éduquent l'autre moitié sur leurs genoux. 

Les femmes devraient essayer d'avoir une intention noble et humaine et leur intention devrait être de servir davantage le peuple et la société, et non d’accéder à un poste. Je pense que cette question est très importante et qu'une femme qui veut faire un travail de gestion doit considérer ses intentions comme un service et savoir que de bonnes personnes prient pour elle et qu'elle peut réussir grâce aux prières des gens et à ses efforts. 

Quand je suis entrée au ministère de la Santé, j'étais la première femme ministre et cette expérience ne s'était jamais produite auparavant. Je priais Dieu de m'aider parce que mon échec n'était pas seulement mon échec mais l'échec de toutes les femmes. Dans presque toutes les tâches importantes, je me tourne vers Hazrat Fatimah (sa) et lui demande de m'aider, et je vois le résultat. 

Aujourd'hui, nos femmes ont compris leur propre valeur et savent qu'elles peuvent réussir dans leur société, leur foyer et leur famille. Elles apprécient leurs capacités et savent comment les utiliser. Avant la révolution, les femmes étaient des poupées utilisées comme outils, mais maintenant les femmes se connaissent, connaissent leur valeur et leurs capacités. 

Au cours de la cinquième législature, nous avons approuvé la présence de femmes juges. Je me souviens de cette époque, la première année, 25 femmes juges avaient été recrutées, mais il y a maintenant plus d'un millier de femmes juges au tribunal de la famille, au tribunal pour mineurs, dans les tribunaux de tutelle et dans les affaires où les femmes peuvent être plus efficaces et utiles. Nous avons aussi approuvé la présence de femmes dans la police et au Parlement. Il était très utile et efficace d'avoir des femmes juges, policières et médecins, afin que les femmes puissent être autonomes. Si les femmes veulent travailler à des niveaux élevés, elles doivent monter les marches les unes après les autres, et non comme certains hommes qui veulent tout d'un coup, monter avec l'ascenseur. 

Nous avons maintenant une femme ministre et nous sommes très heureux qu'elle soit active dans le domaine de l'urbanisme et du logement, et nous espérons avoir davantage de femmes ministres dans les années et dans les gouvernements à venir.

 Le nombre d'étudiantes qui entrent dans les domaines de la santé et de la médecine, est important et s'il n'y a pas d'obstacles, le nombre de femmes dans les divers domaines médicaux, sera bientôt supérieur à celui des hommes. Les femmes ont fait de grands progrès dans la gestion du secteur de la santé ces dernières années, et elles sont plus valorisées et occupent des postes dans les départements du ministère de la Santé ». 

A la fin de l’entretien, Marzieh Vahid Dastjardi a déclaré : « Mon souhait est une santé parfaite, le succès, la croissance, le développement, la satisfaction dans la vie et le bonheur pour les femmes, leurs familles et tous ceux qui leur sont associés ».

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