Selon France Info, le procès, prévu jusqu’au 4 juillet, s’appuie sur une enquête du Parquet national antiterroriste qui décrit une organisation structurée et hiérarchisée, préparant des actes violents contre des cibles musulmanes.
L’AFO, fondée en 2017 par deux anciens cadres des Volontaires pour la France, comptait une cinquantaine de membres répartis en cellules opérationnelles. Les « Noirs », groupe chargé du passage à l’action, comprenaient plusieurs anciens militaires et policiers. Le chef présumé, Guy S., 71 ans, est accusé d’avoir centralisé les formations au tir et la circulation d’armes. Il nie tout projet d’attentat.
Un agent infiltré de la DGSI a recueilli les propos de deux cadres, qui envisageaient d’empoisonner des produits halal et de tuer des imams ou des détenus radicalisés. Des documents retrouvés évoquent des opérations ciblées, notamment contre une mosquée de Clichy. L’objectif affiché du groupuscule était de « s’opposer à l’islamisation » en France.
Malgré la gravité des intentions, les faits ont été correctionnalisés, car les projets n’étaient pas pleinement finalisés. Les prévenus les plus impliqués encourent dix ans de prison.