L’Inde accusée d’expulsions illégales de ressortissants vers le Bangladesh
Selon le site Ouragan, des défenseurs des droits humains dénoncent une politique discriminatoire, fondée sur des critères ethniques et visant principalement des musulmans bengalophones. Le gouvernement ultranationaliste de Narendra Modi, au pouvoir depuis 2014, fait de la lutte contre l’immigration clandestine un pilier de sa politique, en particulier contre les migrants venus du Bangladesh. Certains dirigeants ont comparé ces derniers à des « termites » ou à des « infiltrés ».
Cette stratégie renforce l’inquiétude des 200 millions de musulmans indiens, notamment dans les États de l’est. Le militant Harsh Mander dénonce une campagne visant à « nourrir la peur existentielle de millions de citoyens ». Les relations entre New Delhi et Dacca se sont dégradées depuis la chute de Sheikh Hasina en 2024, ancienne alliée de l’Inde.
La vague d’expulsions est survenue peu après un attentat meurtrier à Pahalgam, au Cachemire, ayant tué 26 civils le 22 avril. L’attaque, attribuée au Pakistan par l’Inde, a provoqué en mai la pire confrontation entre les deux pays depuis 1999, intensifiant la répression contre les populations jugées suspectes.
