Selon Helsinkitimes.fi, en Finlande, la récente réforme du système d’aide étudiante, axée sur les prêts à intérêt, place de nombreux étudiants musulmans face à un dilemme : respecter les enseignements islamiques ou risquer l’endettement. L’islam interdit en effet le recours aux intérêts (riba), ce qui pousse certains à refuser toute forme de prêt bancaire.
Mohamed Abdi, membre de l’Association des étudiants musulmans de l’Université d’Helsinki, explique que beaucoup optent pour des emplois à temps partiel, parfois épuisants, afin de subvenir à leurs besoins sans enfreindre leurs principes.
Il souligne que certains prennent même des cours d’été pour prolonger les aides publiques et économiser. Abdihakim Mohamed, un autre étudiant, vit modestement et se soutient grâce à des remplacements dans l’enseignement et à l’aide familiale.
Contrairement au Royaume-Uni, qui propose des bourses conformes à la finance islamique, la Finlande ne propose aucun mécanisme de prêt sans intérêt.
Les représentants étudiants déplorent l'absence d’alternatives compatibles avec leur foi, les contraignant à travailler plus et à retarder parfois la fin de leurs études.