
Selon The Guardian, cette initiative fait suite à la publication de statistiques récentes révélant une hausse d’environ 20 % des crimes motivés par la haine envers les musulmans.
Dans une lettre adressée au ministre du Logement, Steve Reed, les députés, parmi lesquels figurent Diane Abbott, Dawn Butler, Kim Johnson et Andrew Gwynne, ont insisté sur la nécessité d’adopter une définition officielle de la haine antimusulmane.
Ils estiment qu’il s’agit d’« une étape cruciale » pour lutter contre la discrimination, les préjugés et la haine croissante visant la communauté musulmane.
Les parlementaires rappellent qu’en 2025, 45 % des crimes de haine religieuse en Angleterre et au pays de Galles ont visé des musulmans, soit une augmentation de 19 % en un an et de 92 % depuis 2023.
En février dernier, le gouvernement avait déjà mis en place un groupe de travail chargé d’élaborer une définition, décrivant l’islamophobie comme un « comportement inacceptable, fondé sur les préjugés, la discrimination et la haine envers les musulmans ou ceux perçus comme tels ».
Le Parti travailliste a, pour sa part, adopté dès 2019 la définition proposée par le groupe parlementaire multipartite sur les musulmans britanniques (APPG), selon laquelle l’islamophobie est « une forme de racisme ciblant les expressions de l’identité musulmane ».