
Selon Al Jazeera, Omar a répondu sur les réseaux sociaux en qualifiant l’obsession de Trump à son égard de « creepy », estimant qu’il avait besoin d’aide. Ces déclarations interviennent dans un climat politique déjà tendu, marqué par une rhétorique anti-immigration de plus en plus dure. Le président exploite notamment la fusillade mortelle de deux soldats de la Garde nationale à Washington DC, impliquant un ressortissant afghan évacué en 2021, pour réclamer davantage de restrictions.
Trump a insisté sur l’idée que les immigrés venus de « pays du tiers-monde » n’apportent rien aux États-Unis. Il a affirmé qu’Omar était « incompétente » et accusé les Somaliens de ne « rien faire » pour le pays. Ces propos rappellent les attaques qu’il avait déjà lancées durant son premier mandat, notamment avec son décret migratoire visant plusieurs pays majoritairement musulmans, dont la Somalie.
Omar, ancienne réfugiée ayant fui la guerre civile somalienne, est la première Américaine d’origine somalienne élue au Congrès. Malgré les difficultés socio-économiques rencontrées par une partie de la diaspora, un rapport de 2021 de la Chambre de commerce du Minnesota souligne les progrès significatifs de cette communauté en matière d’emploi, de revenus et d’éducation.
Les organisations progressistes ont dénoncé les déclarations du président, les qualifiant ouvertement de racistes et dangereuses pour la cohésion sociale.