Le parti proche de l’Inde et du sécularisme, et le parti islamique, plus proche du Pakistan, étaient les deux partis importants de ce pays mais à l’époque de l’indépendance, le parti islamique perdit son prestige et son influence, et les musulmans furent considérés comme des citoyens de second ordre, la nouvelle constitution étant fondée sur le socialisme. L’Inde qui s’ingérait ouvertement dans les affaires du Bengladesh a développé dans ce pays des tendances sécularistes ou hindoues, et a trompé en majorité, les intellectuels contribuant au déclin des partis islamiques.
La victoire de la coalition islamique en 2001, permit la nomination de deux ministres musulmans et le soutien du gouvernement mais les groupes islamiques après le 11 septembre, rejoignirent l’idéologie des Talibans dont certains dirigeants vinrent au Bengladesh pour former des combattants.
Le 17 aout 2005, 64 tribunaux ont été la cible d’attentats simultanés à la bombe qui stupéfièrent l’opinion. Ces groupes dirigés par le cheikh Abdoul Rahman et Molana Sedigh al Rahman, étaient soutenus par le parti islamique présent au gouvernement.
Le retour au pouvoir des partis de gauche en 2008, permit un accord avec l’Inde pour la répression des partis islamiques jugés extrémistes et anti révolutionnaires.
L’Allameh Shafi, principal religieux du Bengladesh, lança alors un message de défense de l’islam avec 13 articles, et rassembla des millions d’étudiants en sciences islamiques à Dacca le 6 mai 2013, qui furent dispersés avec violence par les forces de l’ordre. Les partis islamiques furent donc obligés d’œuvrer dans l’ombre et rejoignirent certains partis extrémistes.
Entre le 15 janvier 2013 et le 12 mai 2015, cinq bloggeurs gauchistes ont été assassinés et 17 personnes dont le ministre de l’intérieur et un recteur d’université ont été menacés.
L’influence des groupes wahhabites a contribué à l’assassinat le 27 aout 2014, de Noor-ol-islam Farughi, religieux du Bengladesh, qui reconnaissait l’autorité des Ahl-ul-bayt (as) et avait ouvertement critiqué les wahhabites.
Les positions anti chiites de l’Allameh Shafi lors de la conférence le 6 mai 2015, sur la défense de l’islam, montrent l’influence et le prestige de l’Arabie saoudite dans ce pays.
La Révolution islamique d’Iran avait été présentée comme une révolution chiite qui ne concerne pas les sunnites, mais l’invitation de plusieurs religieux du Bengladesh par l’Imam Khomeiny, avait en partie, désamorcé cette propagande et plusieurs livres ont été publiés par les partisans de la révolution et le représentant du Guide suprême l’Ayatollah Shaherkhi Khoram Abadi, qui ont en grande partie, changé les idées et détruit certains préjugés de la société sunnite.
Ces activités tentent de mettre un terme aux divisions entre les organismes régionaux, d’éviter les sujets de discorde dans le choix des publications, d’encourager l’union islamique et les relations avec les grands religieux, de repérer les groupes extrémistes et d’agir de concert avec les agences gouvernementales, de dénoncer leurs objectifs et de prévoir d’éventuels actes de violence.
3321918