Cet établissement fondé par cheïkh Si El Hadj Djillali Ben Abdelhakem Atba Benatba, en 1935, sera rouvert prochainement aux étudiants où il y sera enseigné avec des moyens technologiques modernes (informatique et par vidéoconférence), le Coran, la culture arabo-islamique, la langue arabe, la science sociale et quelques matières scientifiques.
Fermée temporairement depuis plusieurs années, l’école El Khaldounia qui fait progressivement peau neuve rouvrira ses portes dans quelques jours. Fondée en 1935 par l’illustre cheikh Si El Hadj Djillali Benabdelhakem Atba Benatba, cette école, située au centre de la ville de Chlef avait la même importance pédagogique et culturelle que celles d’El Kaïraouane au Maroc et de Zitouna en Tunisie. Nombreux sont des cadres de l’État et oulémas d’aujourd’hui qui y ont été formés pendant les années qui avaient suivi sa création. Elle est considérée comme l’une des plus anciennes que compte la région du centre-ouest du pays puisqu’elle était la première medersa arabe où on enseignait le Coran et diverses autres matières.
La célébration du 81e anniversaire de la création de cette école le week-end dernier, (qui a coïncidé avec le parachèvement de ses travaux de réhabilitation), fut l’occasion opportune pour le petit-fils Moulay (il a assuré lui-même la prise en charge financière des rénovations en question), pour rappeler le rôle qu’avait joué cet établissement, et particulièrement pendant l’époque coloniale. "L’école était dirigée par mon grand père, le cheikh Si El Hadj Djillali Ben Abdelhakem Atba Benatba, il a passé ensuite le flambeau à ses deux fils Bencherki et Ahmed (décédés respectivement en 1942 et en 2000), après leur avoir décerné le diplôme de fin d’études des imams pour devenir ensuite des professeurs d’une grande renommée. Cette école a joué un rôle prépondérant non seulement dans l’enseignement du coran, de la théologie, la formation des imams et dans le rassemblement des musulmans”. a-t-il indiqué. Et d’ajouter : "Mais elle a aussi participé efficacement d’une manière ou d’une autre à la lutte anticoloniale. Cet établissement qui accueillait nombre d’assoiffés du savoir était, par le passé, un modèle voire un exemple auquel le monde arabo-islamique accordait une grande importance”, tout en informant : "Au total, pas moins de 13 promotions de 150 oulémas chacune ont été formées par cette école quelques années seulement après sa fondation. On y enseignait le coran, la science, la jurisprudence, la littérature arabe, l’histoire, la géographie et la culture en général”. "Parmi les personnalités ayant étudié dans cet établissement, on peut citer : cheikh Sidi Mohamed Belkebir de la zaouïa d’Adrar, Hadj Mohamed Teguia ex-ministre de la Justice, Si Hamoud Faden, Ghoulamallah ou encore Abdesselam Hadj Kadda mufti de Mostaganem et cheïkh Belahouel. Certains sont toujours vivants à l’exemple de Si Abdesselam ou de Si Hamoud Faden aujourd’hui âgé de 93 ans et qui était à l’époque maître assistant à El Khaldounia. Ces derniers seront présents dans quelques jours à la cérémonie de réouverture de l’école”, a annoncé notre interlocuteur. Selon le petit-fils de cheikh Si El Hadj Djillali Ben Abdelhakem Atba Benatba, l’école accueillera de nouveau, dès sa réouverture, des étudiants de différents âges et de différents niveaux scolaires. "Et contrairement au passé, le programme pédagogique y sera enseigné avec des moyens technologiques modernes (informatique et par vidéoconférence). Il concerne nombre de matières entre autres le Coran, la culture arabo-islamique, la langue arabe, la science sociale et quelques matières scientifiques et de fiqh (pratique de l’islam). Le tout sera encadré par des imams et des professeurs de renom”, a-t-il expliqué avant d’informer que d’autre travaux relatifs à la réalisation de nouvelles classes sont également prévus dans cette même école.
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